Les décharges sauvages sont à l’origine de nombreux départs d’incendies à Mila: Éradiquer pour préserver

Les décharges sauvages sont à l’origine de nombreux départs d’incendies à Mila: Éradiquer pour préserver

Ces décharges sont un réel danger pour le patrimoine forestier et les habitants. Les APC doivent délocaliser ces dépôts d’ordures ou les sécuriser, selon Samir Benftima, chef de service protection de la faune et la flore à la Conservation des forêts.

De nombreux incendies de forêt sont partis des décharges sauvages créées par des APC de la wilaya de Mila dans la proximité d’espaces boisés. Selon Samir Benftima, chef de service protection de la faune et la flore à la Conservation des forêts, ces décharges constituent un réel danger pour le patrimoine forestier et les habitants qui vivent en zone montagneuse boisée.

Ce responsable appelle les APC concernées, à savoir Rouached, Aïn Mellouk, Beni Guecha et Telaghma, soit à délocaliser ces dépôts d’ordures ou à les sécuriser de façon correcte par la création de tournières pour les séparer de la forêt. On déplore, en effet, la présence d’une décharge illicite dans la localité d’Amoula, à Rouached, à moins de 200 m de la forêt éponyme. Cette décharge a été le point de départ d’incendies à deux reprises.

La Protection civile affirme que les incendies enregistrés les 27 et 29 juillet dans le bois de Amoula sont bel et bien partis de la décharge se trouvant dans la proximité. M. Benftima affirme, par ailleurs, que cette forêt n’est pas la seule à être minée d’une décharge. Il citera à ce propos la forêt de Tayoualt (commune de Telaghma), celle de Draâ Lagunatre (Aïn Mellouk) et celle de Beni Guecha.

LG Algérie

“Toutes ces forêts sont devenues des lieux de décharge de déchets domestiques et risquent, de ce fait, de s’embraser à tout moment, compte tenu de la nature inflammable de beaucoup de produits qui y sont jetés.” Qualifié de beau reboisement par un ingénieur des forêts, le bois de Tayoualt d’une superficie de 500 ha est le plus menacé par les incendies, estime-t-on, en raison de la grande proximité de la décharge de l’espace boisé.

Rappelant le volet règlement, notre interlocuteur précise : “En principe, les décharges et les élevages avicoles sont interdits à moins de deux cents mètres de la forêt.” Il est à souligner que selon les chiffres des services des forêts, il a été enregistré 42 feux de forêt du 1er juin au 31 juillet, des incendies qui ont causé la destruction de 108 ha d’essences forestières.

Les plus dévastateurs, au nombre de sept, ont affecté les communes de Rouached, de Bainan et de Tassala, souligne-t-on.

Par Kamel Bouabdellah