Les prix des dattes sont toujours élevés dans les marchés, variant entre 200 à 300 Da pour la kilogramme. Les dattes de bonne qualité ont été exposées aux consommateurs durant ce mois de ramadhan avec un prix de 400 DA, et les Algériens ont remarqué la mauvaise qualité des dattes, en général, car « Déglet Nour » est absente des tables du F’tour des Algériens, au moment où l’organisation de l’alimentation et de l’agriculture a classé la Tunisie en tête de liste des pays producteurs de cette qualité de dattes.
Deux semaines après le début du mois de ramadhan, les prix des dattes sont toujours élevés comparés à la qualité du produit présenté dans les marchés, car le prix pour le kilogramme tourne autour de 250 et 300 Da.
Pour expliquer la mauvaise qualité de dattes présentes dans les marchés, un propriétaire d’une chambre froide à Biskra a indiqué que « les dattes durant ce mois de ramadhan sont disponibles en grandes quantités, mais ce sont des dattes de chambres froides stockées depuis la saison dernière », avant d’ajouter « à cause des eaux de la pluie, la qualité des dattes est devenue mauvaise »
Puisque la nouvelle saison pour cueillir les dattes ne sera ouverte qu’après le mois de ramadhan, aux premières semaines du mois d’octobre, alors l’Algérien consomme les dattes disponibles et vendues en gros avec des prix variant entre 70 et 150 DA. Ces dattes ne sont généralement pas des dattes « Déglet Nour », qui ne connaît qu’un seul chemin, celui menant vers la Tunisie, à travers le trafic. Et pour ce faire, des intermédiaires achètent la production auprès des agriculteurs, puis es faire passer illicitement en grandes quantités vers la Tunisie, une fois sur place, ces dattes Algériennes sont empaquetées et emballées suivant les normes du marché international pour porter la marque Tunisienne.
Devant l’ascension du phénomène, nos responsables reconnaissent que la bonne datte Algérienne et malgré sa qualité mondiale, elle ne sort par les frontières que par les « trafiquants ». Dans ce sillage, M. Benini, directeur de l’agence nationale pour la promotion du commerce extérieur, a affirmé que « même si la production Algérienne estimée à 250 milles tonnes en 2000 passera à 500 milles tonnes en 2010, toujours est-il que l’exportation ne dépassera pas les 20 milles tonnes », et des quantités doubles partent vers la Tunisie par les frontières du sud vers le Niger, le Mali et arrivent même jusqu’au Nigeria ensuite les pays musulmans du Sahel sans qu’elles ne soient estimées à leurs justes valeurs parce que tout simplement à cause des conditions de leurs trafic, et aussi parce qu’elles ne sont pas soumises à une aération et ne sont pas couvertes. Il a ajouté que le Maroc, même si c’est un pays consommateur et non producteur de dattes « Il pense que les dattes Algériennes sont de mauvaises qualités et impose des taxes douanières sur elles parce que le transport se fait par avion malgré la fermeture des frontières terrestres, et cela ne fait pas les affaires des producteurs Algériens, et contrairement à l’Algérie, la Tunisie ne paie aucun droit sur ses dattes et elle les vend au Maroc avec un prix élevé ».
Malgré la production disponible dans les régions de Laghrous, Bordj Benazzouz, Tolga, Foughala, Biskra, Ouled Djellal, Eddoussen, Djamaâ et Touggourt, l’organisation de l’alimentation et de l’agriculture de l’ONU a classé la Tunisie comme premier producteur de dattes de qualité « Déglet Nour » dans les régions frontalières de Nefta et Touzor avec 50 % de la production mondiale (1.3 millions entre 4 millions de dattiers) et l’Algérie partage avec (1 million de dattiers), les USA avec 250 milles dattiers, et même Israël avec 50 milles dattiers, les 50 % restants de la production mondiale.