L’Agence du médicament (ANSM) a mis en garde hier, lundi, contre les dangers potentiels d’utiliser un médicament anti-ulcéreux, le Cytotec, pour provoquer un accouchement, évoquant des risques de rupture de l’utérus, d’hémorragies ou d’anomalies du rythme cardiaque du fœtus.
Dans le déclenchement de l’accouchement à partir de 37 semaines d’aménorrhée (absence de règles), le recours à des spécialités non autorisées, quelle que soit la voie d’administration, fait courir des risques graves à la mère et à l’enfant. Le Cytotec (nom de la molécule : misoprostol), qui a obtenu en France une AMM en 1986, est actuellement indiqué dans le traitement de l’ulcère gastrique ou duodénal évolutif, des lésions gastro-duodénales induites par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou, à titre préventif, des lésions gastriques et duodénales et des complications graves induites par les AINS (comme par exemple l’ibuprofène). LANSM indique avoir pris connaissance d’un usage hors AMM (autorisation de mise sur le marché) du Cytotec (du laboratoire Pfizer Holding France) en obstétrique pour déclencher l’accouchement (…) et insiste sur le fait que cette utilisation hors AMM peut entraîner des effets indésirables graves pour la mère et l’enfant.