Les crimes qui ont choqué les algériens

Les crimes qui ont choqué les algériens

D’horribles crimes sont commis dans le pays, choquant les Algériens, à l’instar des enlèvements d’adultes et même d’enfants dans beaucoup de cas, alors que ce phénomène n’existait pas chez nous. Tout a commencé en 2011, l’année qui a enregistré l’enlèvement et l’assassinat du jeune enfant Yacine, à Bordj El-Kiffan.

Cette affaire fut le début d’une longue série de rapts d’enfants.

Les kidnappings d‘enfants suivis de leur assassinat ont traumatisé, durant ces cinq dernières années, la société civile. Des crimes horribles qui resteront gravés à jamais dans la mémoire des Algériens.

Des crimes commis contre des enfants que tous les citoyens ont condamnés avec la plus grande fermeté, réclamant justice pour ces anges assassinés sans pitié aucune par leurs ravisseurs.

On se souvient du triste enlèvement de Yacine de Bordj El-Kiffan, ainsi que de ceux des petits Farid de Tizi Ouzou et Samir d’El-Eulma – la liste est encore longue –, tous assassinés dans des circonstances presque identiques à celles de Chaima de Mahelma, de Soundous de Draria ou, récemment, du jeune Hamza d’El-Hamiz.

Si pour les deux premiers, en l’occurrence Farid et Samir, les affaires ont été dévoilées au grand public et les raisons de leur mort ont été élucidées, cela n’a pas été le cas de Yacine, dont l’affaire, n’a toujours pas été dévoilée au grand public. Le corps du petit Yacine, âgé de 5 ans, a été découvert dans un puits de 15 mètres de profondeur, non loin de sa demeure.

Les citoyens continuent de demander justice pour cet enfant. Un an après ce crime abject, à El-Eulma et à Mila, deux jeunes enfants âgés de 8 et 10 ans, Kaïs et Anes, ont été kidnappés. Les criminels, deux repris de justice, n’ont eu aucune pitié pour les deux jeunes garçons. Après avoir été violés, ils ont été mutilés.

Un crime macabre qui a laissé exploser la colère de l’ensemble de la société civile. On se rappelle aussi du jeune écolier Amine de Dély Ibrahim, enlevé en 2015 à quelques mètres seulement de son école par des inconnus. Ces derniers ont été arrêtés par les gendarmes après plusieurs jours d’investigation. Révoltée, la société civile avait vivement condamné cet acte, dont les auteurs se sont avérés être des amis du père.

Les Algériens ne peuvent oublier les rapts d’Amira, de Chaima et de Soundous, toutes enlevées en 2012 dans des circonstances terribles.

La jeune Soundous de Draria (Alger) avait été, pour rappel, froidement assassinée par une proche pour des raisons familiales. La société civile a dénoncé ces actes barbes tout en s’interrogeant sur ce nouveau phénomène, tout à fait étranger à la société algérienne.

Aujourd’hui, tout le monde est inquiet et cette inquiétude a même gagné la Fondation nationale pour la promotion et le développement de la recherche (Forem), dont le président est le Pr Mostefa Khiati. Ce dernier avait en effet appelé, devant ce nouveau phénomène, à l’application de la peine de mort pour les kidnappeurs d’enfants.

Un appel soutenu par les Algériens, qui exigent des peines sévères à la hauteur d’un acte criminel prémédité. Face à ce nouveau fléau, la société civile n’est pas restée les bras croisés.

Des marches de soutien aux familles des enfants kidnappés ont été organisées au fil des années. Des citoyens ont même participé aux opérations de recherche lancées par les gendarmes pour retrouver les enfants enlevés.

Une bravoure dont a fait preuve la société civile. Le cas du jeune écolier Amine âgé de 7 ans de Dély Ibrahim illustre on ne peut plus clairement cette vaste mobilisation. Sur les réseaux sociaux, la solidarité des Algériens, suite au rapt d’Amine, a été très marquante.

Les photos du jeune écolier ont fait le tour des réseaux sociaux pour aider à localiser le jeune Amine et alerter les services de sécurité.