R. N.
Concernant l’évolution de la structure des crédits, elle indique la prédominance des crédits, à long terme, principalement les crédits accordés aux entreprises publiques du secteur de l’Energie. Ainsi, la part des crédits, à court terme, est passée à 26,87%, à fin juin 2018 contre 25,88% à fin 2017, celle des crédits, à moyen terme, à 18,62 % contre 20,77%, et celle des crédits, à long terme, à 54,51% contre 53,35%.
Creusement du déficit budgétaire
Après les baisses enregistrées en 2015 et 2016, la liquidité bancaire «s’est relativement stabilisée» après le lancement des opérations d’Open market d’injections de liquidités à partir de mars 2017, pour ensuite croître fortement, dès novembre 2017, «après la mise en œuvre du financement non conventionnel», relève la Banque d’Algérie. La liquidité bancaire avait atteint 1.380,6 MDA, à fin 2017, soit une croissance de 68,2%, par rapport à son niveau de fin 2016 qui était de 821 MDA. Selon la même source, « en prévision de l’accroissement de l’excès de liquidités avec les nouveaux achats directs de titres du Trésor, au début de l’année 2018 (1.400 MDA), la Banque d’Algérie a, pour prévenir toute poussée inflationniste, repris les opérations d’Open market d’absorption de la liquidité, à différentes échéances, en janvier 2018 et a relevé le taux de réserves obligatoires de 4% à 8% au même mois ».
Cette conduite de la politique monétaire « a stabilisé l’encours de la liquidité bancaire autour de 1.500 MDA, entre janvier et juin 2018 », souligne la même source.
Par ailleurs, dans un contexte de légère baisse du volume des exportations d’hydrocarbures, la hausse du prix moyen du pétrole, au cours des 5 premiers mois de 2018, par rapport à la même période de 2017, s’est traduite par une augmentation des recettes fiscales pétrolières, à 1.179 MDA, à fin mai 2018 contre 955,4 MDA, à fin mai 2017. Cette hausse de la fiscalité pétrolière, conjuguée à l’augmentation des recettes non fiscales (dont notamment les dividendes versés par la Banque d’Algérie) qui sont passées de 919 MDA, à fin 2017, à 1.000 MDA, à fin mai 2018, a porté les recettes budgétaires totales à 3.426,6 MDA, à fin mai 2018, contre 3.171,3 MDA à fin mai 2017.
Cependant, la hausse substantielle des dépenses totales, qui ont atteint 4.079 MDA, à fin mai 2018, (contre 3.222,5 MDA, à fin mai 2017), a abouti à un « creusement du déficit budgétaire » qui a atteint 652,4 MDA, à fin mai 2018, contre 151,2 MDA à fin mai 2017. Selon la Banque d’Algérie, la « forte hausse » des dépenses budgétaires totales est liée, pour l’essentiel, à celle des opérations en capital (dotations des Comptes d’affectation spéciale, bonifications des taux d’intérêt, règlement des créances sur l’Etat et contribution du budget de l’Etat au profit de la CNAS), et beaucoup moins aux dépenses d’investissement de l’Etat.
Quant à l’encours du financement non conventionnel du Trésor par la Banque d’Algérie, il est demeuré, à fin juin 2018, identique à celui de fin mars 2018, soit 3.585 MDA.