Les craintes d’Alger étaient justifiées : diparition de 500 missiles SA-24

Les craintes d’Alger étaient justifiées : diparition de 500 missiles SA-24
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500 missiles à tête chercheuse thermiques, les SA-24 pouvant abattre un avion volant à une altitude de 11.000 pieds ont disparus mystérieusement à la frontière algérienne. Aux cas où ils tombent entre les mains de l’AQMI, ces missiles redoutables peuvent etre utilisés contre des avions militaires mais aussi civils.

Les régions situées au sud de la Libye non loin de la frontière algérienne connaissent une présence massive d’espions travaillant au profit des services de renseignements français, britanniques et américains, indiquent des sources concordantes. Ces espions sont à la recherche d’informations sur le trafic d’armes et la destination de l’arsenal pilé en Libye par des trafiquants et des groupes mafieux. Ces recherches interviennent au lendemain de la disparition mystérieuse de près de 500 missiles à tête chercheuse thermiques, les SA-24. Après le déclenchement de la guerre en Libye, un grand nombre de cette arme redoutable a été pilé des dépôts d’armes libyens, notamment du bataillant dirigé par le fils de Mouammar Kadhafi, Khamis Kadhafi. Ces missiles peuvent poursuivre des avions de chasse sur une altitude de 11 000 pieds d’où leur dangerosité au cas où ils tomberaient entre les mains des groupes terroristes présent dans la région. De la même catégorie d’armes que les Stinger américains et pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars sur le marché noir, les SA-24 peuvent être montés sur des véhicule avec lanceurs ou tout simplement tirés de l’épaule d’une personne. Des rapports internationaux sur l’armement ont indiqué que les Etat Unis d’Amérique ont demandé à la Russie de ne pas les vendre à l’Iran et au Venezuela qui sont classés par les USA dans la liste des pays « voyous » ou ce qui est appelé « Axe du mal ». Les services de sécurité des pays de l’Afrique du nord, des pays de la région Sahel et des pays occidentaux faisant partie de l’Otan craignent que ces armes redoutables tombent entre les mains des groupes terroristes, notamment d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui peuvent les utiliser pour frapper des avions militaires mais aussi civils. En effet, ce type de missiles des plus sophistiqués est considéré comme « le plus grave danger potentiel pour les aéronefs civils, car l’arme est facilement portable et relativement simple à dissimuler et à utiliser » pouvant abattre un avion volant à une altitude de 11.000 pieds. Pour rappel, l’Algérie a exprimé à plusieurs reprises ses craintes quant à une éventuelle exploitation par Aqmi de la situation chaotique en Libye. « Il y a une circulation d’armes extrêmement importante sur le territoire libyen et notre crainte est que ces armes ne soient utilisées à des fins qui ne soient pas libyennes mais qui pourraient être exploitées par des groupes terroristes au niveau de la région du Sahel », avait déclaré le ministre des affaires étrangères, M. Mourad Medelci dans une interview accordée au journal américain Wall Street Journal.