Les cours n’ont toujours pas repris dans au moins 13 wilayas. Des milliers d’élèves n’ont pas eu cours depuis plus de deux semaines en raison des conditions climatiques et des routes coupées. Le retard accumulé varie d’une région à une autre. Aucune mesure n’a encore été annoncée par le ministère de l’Education mais les syndicats avancent déjà l’idée de réduire les vacances de printemps à une seule semaine pour les classes d’examens.
A Jijel, Constantine, Tizi-Ouzou, Bouira, Mila et à Sétif, les élèves, tous paliers confondus, n’ont pas rejoint les établissements scolaires dans de nombreuses localités. Les conditions climatiques, les routes coupées empêchent, en effet, élèves et enseignants de rejoindre les écoles. Résultat : la progression des programmes est freinée. Le retard accumulé varie d’une région à une autre mais il s’avère difficile à rattraper. Jusqu’à hier, les directions de l’éducation des wilayas concernées n’avaient toujours reçu aucune directive. Pour le moment, la famille de l’éducation n’a pas été destinataire de directives en vue de mettre en place un dispositif pour rattraper les cours n’ayant pas été dispensés. Une piste se dégage néanmoins : les syndicats de l’éducation émettent déjà des hypothèses permettant de rattraper le retard
. A l’unanimité, ils proposent de réduire les vacances de printemps à une seule semaine pour les élèves des classes d’examens. Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Cnapest, explique que dans pas moins de 13 wilayas, la scolarité est fortement perturbée avec des disparités. Dans certaines localités de Constantine et du nord de Sétif, les cours sont interrompus depuis deux semaines. Il affirme que pour le moment, le ministère de l’Education n’avait pas demandé aux syndicats leur avis sur la question.
Ces derniers pensent déjà à une alternative et font des propositions. Messaoud Boudiba reconnaît qu’il «ne sera pas facile de récupérer les cours perdus, notamment pour les classes de terminale en raison du seuil du 30 avril fixé par la tutelle pour l’examen du bac». Il estime que la première semaine des vacances doit être mise à profit pour effectuer les examens du second trimestre pour gagner du temps. Il plaide pour le changement de la date du seuil fixé par le ministère de l’Education du 30 avril au 10 mai prochain. «Dans tous les cas, le rattrapage sera difficile», prédit Boudiba pour qui l’option du samedi ou du mardi après-midi n’est pas forcément une solution car, dit-il, au regard du volume horaire déjà chargé pour les classes d’examens, il sera difficile de mobiliser les élèves durant le laps de temps qu’ils réservent d’habitude aux révisions ou au repos à moins de le «faire au détriment des élèves», conclut-il. Pour Messaoud Amrioui, porte-parole de l’Unpef, le problème de rattrapage se pose essentiellement pour les élèves en classes d’examens. Pour les autres, l’impact est relativement minime. Tout comme le Cnapest, l’Unpef propose de réduire les vacances de printemps à une seule semaine. Une proposition sur laquelle le ministère de l’Education ne s’est toujours pas prononcé. Le département de Benbouzid sera néanmoins appelé à donner des orientations. La famille de l’éducation et les parents d’élèves sont dans l’expectative.
N. I.