Les cours des matières premières ont alterné la semaine dernière entre baisse pour les matières alimentaires notamment le sucre qui a accentué sa baisse à des niveaux jamais atteints depuis des mois, faisant les frais d’un renforcement du dollar et d’une anticipation d’une offre plus abondante, et hausse pour le pétrole et les métaux précieux et de base.
La chute vertigineuse des prix du sucre pourrait en fait refléter l’anticipation, à plus long terme, d’un retour à l’équilibre, ainsi qu’une modération de la demande, due à la flambée des cours, estiment les analystes.
Comparés à leurs records de 29 ans touchés en fin d’année, les cours du sucre ont essuyé une forte baisse au cours du mois dernier, lâchant pas moins de 25% par rapport à leurs récents records. Le contrat de mai a plongé jusqu’à 591 livres la tonne, un plus bas depuis fin novembre à Londres.
Il est descendu jusqu’à 21,24 cents la livre à New York, un plus bas depuis la mi-décembre. A Londres, le contrat le plus échangé avait atteint fin janvier 2.356 livres, son meilleur niveau depuis 1977. Quelques semaines plus tôt, fin décembre, son équivalent new-yorkais avait grimpé jusqu’à 3.510 dollars, un record de 33 ans. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 600 livres vendredi, contre 662,60 livres la tonne vendredi dernier.
Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 21,79 cents contre 23,46 cents une semaine plus tôt. Les cours du CAFE ont eux aussi enfoncé des seuils de faiblesse. Sur le Liffe, le robusta pour livraison en mai valait 1.251 dollars la tonne vendredi, contre 1.270 dollars pour le contrat pour la même échéance une semaine auparavant. Sur le NYBoT, l’arabica pour livraison en mai cotait 130,50 cents la livre contre 130,90 cents la livre pour la même échéance vendredi dernier.
Les cours pétroliers se sont envolés en fin de semaine à plus de 82 dollars le baril, les chiffres de l’emploi ayant alimenté l’espoir d’un rebond de la demande américaine d’essence, les cours profitant en outre d’une diminution des inquiétudes sur la Grèce et de l’affaiblissement du dollar.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril bondissait à 80,02 dollars, contre 77,59 dollars vendredi dernier, sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de « brut léger texan » (WTI) pour la même échéance grimpait à 81,63 dollars, contre 79,77 dollars une semaine plus tôt, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours de la fève brune ont renoué avec des niveaux de prix plus vus depuis six mois, alors que les craintes de pénurie s’estompaient. Le contrat de cacao pour livraison en mai a plongé jusqu’à 2.780 dollars la tonne à New York, un plus bas depuis six mois. Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en mai cotait 2.172 livres sterling vendredi, contre 2.196 livres une semaine plus tôt. Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en mai valait 2.836 dollars contre 2.939 dollars la tonne pour la même échéance vendredi dernier.
Pour les matières agricoles, les prix du maïs, du blé et du soja ont reculé, influencés par les mouvements en dents de scie du dollar cette semaine sur le marché à terme de Chicago, en attendant une série de rapports très importants du département américain de l’Agriculture (USDA). Le contrat de graines de soja pour livraison en mai a terminé vendredi à 9,4275 dollars le boisseau (environ 25 kg) vendredi, contre 9,61 dollars la semaine dernière.
Le contrat de maïs à échéance identique a reculé à 3,7550 dollars, contre 3,89 dollars en fin de semaine précédente.
Le contrat de blé à échéance en mai a baissé à 4,9350 dollars contre 5,1925 dollars sept jours auparavant. Les cours des métaux précieux ont rebondi à leurs niveaux de la mi-janvier cette semaine, bénéficiant de l’appétit des investisseurs pour les matières premières, de l’affaiblissement du billet vert (retombé à 1,3736 dollar pour un euro mardi), de l’amélioration des marchés d’actions ainsi que de l’apaisement des craintes sur l’économie européenne.
Les cours de l’or ont terminé la semaine en nette hausse, à 1.135 dollars vendredi, contre 1.108,25 dollars vendredi dernier, sur le London Bullion Market, l’once d’or a fini Le métal gris a suivi l’or, finissant en hausse à 17,25 dollars vendredi contre 16,12 dollars le vendredi précédent. Le marché des métaux a repris le chemin de la hausse cette semaine, porté par un affaiblissement du dollar et un regain d’intérêt des fonds d’investissements pour les matières premières.
Sur le LME, une tonne de cuivre pour livraison dans trois mois valait 7.600 dollars la tonne vendredi, contre 7.100 dollars la tonne vendredi dernier, la tonne d’aluminium 2.258 dollars (2.095 dollars), le plomb 2.260 dollars contre 2.160 dollars, l’étain 17.524 dollars (16.740 dollars), le nickel 22.750 dollars contre 20.687 dollars, et le zinc coûtait 2.356 dollars contre 2.162 dollars.
