Les cours de l’or noir dégringolent: Panique sur les marchés pétroliers

Les cours de l’or noir dégringolent: Panique sur les marchés pétroliers

La moyenne du prix du pétrole algérien Sahara Blend a perdu 3,76 dollars en un mois, passant de 100,86 dollars en août à 97,10 dollars en septembre, occupant ainsi une mauvaise position dans le panorama des bruts du panier OPEP.

Avec une production pétrolière estimée à 1,1 million de barils par jour, le pays risque de perdre au change, si les cours de l’or noir se détériorent.

La baisse des cours du pétrole tient à plusieurs rasions, dont la situation en zone euro, l’abondance de l’offre pétrolière, le rétrécissement de la demande, le ralentissement de la croissance chinoise… Un tableau pâlissant, mais pas de réaction de la part de l’OPEP.

L’organisation se montre confiante, maintenant inchangées ses prévisions de hausse de la demande mondiale de brut en 2014 et 2015. En termes chiffrés, elle a confirmé sa prévision d’une hausse de la demande de l’ordre de 1,05 million de barils par jour (mbj) en 2014 à 91,19 mbj, et de 1,19 mbj en 2015 à 92,38 mbj. Cet optimisme à dentelle, l’OPEP le puise dans le fait que l’approvisionnement des marchés se fait normalement, malgré les tensions géopolitiques dans certains pays, comme la Libye, qui ont augmenté leur production et que les Etats-Unis produisent de plus en plus de brut.

L’organisation viennoise assure près de 35% de la production mondiale. Ses niveaux de production se situent actuellement autour de 30 millions de barils par jour.

Un seuil acceptable ? L’organisation va se réunir le 27 novembre prochain et il est possible qu’elle le maintienne. Encore faut-il qu’y ait consensus autour de la physionomie du marché Pour l’instant, le semblant de consensus autour du niveau des prix (cent dollars le baril) commence à se fissurer. Le Venezuela, un pays catalogué à tort de « dur » dans le carré OPEP, a appelé à une réunion extraordinaire de l’organisation pour tenter d’enrayer la baisse des cours.

Le baril de brut vénézuélien se vend à 82,72 dollars, en baisse de 3,17 dollars, un de ses niveaux les plus bas de ces trois dernières années. Le Venezuela estime que les pays membres de l’OPEP devront coordonner une action pour freiner la chute des prix du pétrole.

Et son ministre des Affaires étrangères s’est dit convaincu que cela n’est pas dû au marché, mais à des manipulations des cours pour créer des problèmes économiques aux grandes entreprises productrices de pétrole.

En 2014, le brut vénézuélien se négociait en moyenne à 94,99 dollars le baril, contre 98,08 en 2013 et 103,42 en 2012. Personne n’a intérêt à ce que le prix du pétrole tombe sous les 100 dollars le baril, a affirmé le ministre vénézuélien, qui a précisé que la demande de réunion extraordinaire serait déposée lors d’une rencontre déjà programmée de l’OPEP le 27 novembre en son siège à Vienne, en Autriche. Selon lui, la baisse des prix est due à une « surproduction » des pays non-membres de l’OPEP, allusion au pétrole de schiste, dont les Etats-Unis sont le principal producteur mondial.

Bien que disposant des principales réserves de pétrole au monde, le Venezuela ne produit que 2,4 millions de barils par jour, représentant 96% des recettes en devises de l’Etat. Introduit en juin 2005, le panier de l’OPEP comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Oriente (Equateur), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export (Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine (Qatar), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (EAU) et le BCF 17 (Venezuela).