Les corrections du baccalauréat ont débuté hier, C’est de nouveau le stress pour les élèves

Les corrections du baccalauréat ont débuté hier, C’est de nouveau le stress pour les élèves
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Bientôt les résultats, une autre épreuve pour les élèves

Chose inédite cette année, toutes les corrections des copies du baccalauréat ont lieu durant le Ramadhan, une donne qui inquiète les candidats anxieux de penser que les correcteurs n’aient pas toutes leurs capacités de concentration à cause du jeûne…

Après quelques jours de relâche, c’est de nouveau le stress pour les 853.780 candidats au baccalauréat. En effet, les 55.000 correcteurs mobilisés ont entamé, hier, leur travail à travers les 2500 centres de correction du territoire national. Chose inédite cette année, toutes les corrections des copies du baccalauréat ont lieu pendant le Ramadhan, une donne qui inquiète les candidats anxieux de penser que les correcteurs n’aient pas toutes leurs capacités de concentration à cause du jeûne… Cette donne fait que le stress revient de plus belle pour ces jeunots et leurs parents qui attendent impatiemment les résultats prévus officiellement le 10 juillet. «La longue attente des résultats est encore plus stressante et plus angoissante que les quatre jours d’examens», assure Amine, un candidat de série sciences expérimentales qui semble perdre patience.

«Les premiers jours après les examens du baccalauréat, j’étais soulagé de terminer les épreuves. Je me suis reposé, j’ai profité pour récupérer de longues nuits blanches. Je suis sorti avec mes amis, je suis parti à la plage,… Bref, c’était la déconne totale», raconte-t-il. «Mais depuis ce week-end qui coïncide avec la veille du début des corrections, le stress à réapparu. Je ne sors plus, je ne dors plus, je ne mange plus. Je vivote, je passe mon temps sur le Net à la recherche d’informations concernant le bac», ajoute-t-il. Le moral d’Amel n’est guère plus reluisant. Avec une pointe d’humour, cette jeune candidate avoue qu’elle est dans un état post-traumatique qui frôle la dépression.

LG Algérie

«Je n’en peux plus. Ce 7 juillet ne veut pas arriver. J’ai l’impression d’avoir passé le bac depuis des mois. On dirait que cela fait une éternité que nous attendons ces résultats», rapporte-t-elle pour exprimer son état d’esprit. «Au début, je pensais que j’avais bien travaillé. Mais plus les jours passent, plus le doute s’installe. Je ne sais plus ce que j’ai écrit sur ma feuille. C’est l’incertitude totale», s’inquiète-t-elle. La fatigue du Ramadhan n’est pas là pour arranger les choses! En plus de craindre que cela influe sur les correcteurs, le jeûne mélangé à l’angoisse les met K.O. «Je n’en peux plus, je suis à la limite de la dépression nerveuse. Je suis comme un chien enragé, j’attaque à tout-va», souligne Khaled un jeune qui ne tenait pas debout. Les candidats ne sont pas les seuls à vivre le stress. Même les parents n’y échappent pas.

«On est même plus stressés que nos enfants. Eux, ils ont eu quelques jours de répit où ils sont vidé leur esprit. Nous, on n’a pas arrêté d’angoisser. Pendant toute l’année, pendant les quatre jours d’examens et maintenant à attendre les résultats», témoigne une maman. «Nos enfants au moins savent ce qu’ils ont pondu sur leurs feuilles. Nous, on est dans l’expectative», rétorque-t-elle pour exprimer cette situation d’expectative, d’appréhension et de stagnation… Les candidats et leurs parents vont donc devoir vivre encore une bonne partie de leur Ramadhan dans cette situation d’angoisse jusqu’au 10 juillet prochain ou certains d’entre eux auront leurs cadeaux de l’Aïd avec quelques jours d’avance…