La marche des enseignants contractuels vers Alger se poursuit pour son huitième jour devant l’indifférence totale des autorités et les « menaces » du wali d’Alger.
A midi, les contractuels sont déjà à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, traversant la daïra de Thénia. Certains sont blessés, d’autres sont fatigués après des nuits passées dans le froid et sans nourriture.
Dans un témoignage posté par l’internaute M.N Amara, une enseignante contractuelle participant à la marche raconte le calvaire vécu de Béjaia à Boumerdès. « Je suis une enseignante contractuelle parmi les marcheurs de Bejaia à Alger. Je suis rentrée hier soir après 7 Jours de marche, je vais reprendre avec mes camarades ce soir, ils ont passé la nuit à Beni Amrane (près de Thénia) », peut-on lire.
Revenant sur l’épisode de Bouira qui est, selon plusieurs témoignages, la plus rude étape depuis le début de la marche dimanche dernier, l’enseignante décrit une situation invivable devant l’indifférence des autorités et même des citoyens. « A Bouira, on a passé des moments très difficiles. Le Directeur a empêché les femmes de passer la nuit au dortoir. Hier aussi à Kadiria, J’ai passé la nuit avec mes collègues sans couverture, sans matelas et sans dîner. Même les habitants ferment leurs portes. Ils ont coupé même l’électricité pendant toute la nuit », témoigne-t-elle avant de poursuivre : « A partir de Bouira, tout le monde a fermé les portes devant nous. Nous étions avec des sacs-poubelles sous la pluie. Nous dénonçons surtout les maires de ces localités et le directeur de l’éducation de la wilaya de Bouira ».

Durant ce parcours, plusieurs d’entre eux ont été blessés, en plus de l’enseignant percuté jeudi par un camion et qui est « actuellement hospitalisé dans un état grave », déplore l’enseignante, qui s’attend à ce que l’étape d’Alger soit encore plus difficile. «A Alger, ça sera très difficile, les autorités, à leur tête le wali d’Alger, nous ont envoyé des menaces », a-t-elle affirmé.
L’arrivée à Alger des enseignants contractuels risque de ne pas manquer de dérapages, surtout que le wali d’Alger aurait, selon des médias, ordonné d’empêcher les « marcheurs » de gagner la capitale.