Tous les consulats algériens à l’étranger et particulièrement en France où vit la plus forte communauté nationale en dehors de l’Algérie, sont devenus des souks et ne ressemblent en rien à des enceintes diplomatiques.
Des queues interminables dès minuit, voire beaucoup plus tôt dans certains consulats, provoquent des bagarres, des cris, de la tension, de la colère, des insultes… l’ambiance est électrique, les gens sont extrêmement tendus après de longues heures d’attente dans un froid glacial.
Les nationaux de tout âge et de toutes conditions sont obligés de prévoir comme pour un long périple à boire, à manger, à penser à leurs besoins naturels…tant les conditions sont difficiles pour pouvoir arriver à rentrer enfin dans les locaux du consulat.
Mais une fois à l’intérieur la galère n’est pas fini pour autant puisque il faut prendre un ticket pour les plus heureux, parce qu’il n’y en a pas pour tout le monde. Et c’est là où le bât blesse, parce que souvent quand vous arrivez au bout de ce long périple, on vous dit c’est terminé, il n’y a plus de tickets. Faudra alors revenir le lendemain, rater encore une fois le boulot, refaire la queue une deuxième fois voire une troisième fois mais en venant de plus en plus tôt.

A l’intérieur donc c’est la même galère, voire pire que la première partie dehors dans le froid, sibérien dans certaines régions de France ou d’Allemagne. Là vous êtes soumis à la véritable bureaucratie des fonctionnaires de mauvaise humeur, à cran, irrespectueux, vindicatifs, tatillons, procéduriers…qui font tout pour vous remballer. Et c’est à ce moment où la tension est à son maximum, que des bagarres éclatent et que la police française est appelée pour séparer les protagonistes.
L’incompétence des consuls et des fonctionnaires conjuguée au mépris qu’ils éprouvent pour leurs concitoyens et la mauvaise organisation sont à l’origine de ces queues de la honte qui donnent une image affligeante de nos compatriotes qui subissent le dictât des bureaucrates, pour la plus part des pistonnés.
Une organisation basée sur des rendez-vous téléphoniques ou par courrier par exemple peut mettre fin à ce spectacle désolant, une formation adéquate des consuls et des fonctionnaires des consulats est plus que nécessaire, un choix judicieux de ces personnels serait aussi une alternative. Un choix basé sur la compétence, l’expérience, le sérieux et non sur le copinage et le régionalisme.