Les concessionnaires justifient la hausse ,Les véhicules neufs encore plus chers !

Les concessionnaires justifient la hausse ,Les véhicules neufs encore plus chers !

64_slide_1_120703121856.jpgCertains réajustements décidés par l’État se répercutent négativement sur les concessionnaires et, par ricochet, sur les acquéreurs qui doivent, encore une fois, casser leur tirelire.

Les prix des véhicules neufs connaîtront, dans quelques jours, une nouvelle flambée au grand dam des acquéreurs déjà soumis à de multiples taxes.

Chez certains concessionnaires, les nouveaux prix seront affichés dès cette semaine, alors que, chez d’autres, les nouveaux tarifs seront connus avant le mois du Ramadhan. Et pour cause, de nouveaux réajustements liés à la gestion du secteur de l’automobile viennent se greffer aux multiples tracasseries douanières, fiscales et de transport. À commencer par le prix du parking au niveau des ports qui viennent d’être revus à la hausse.

Les concessionnaires doivent désormais payer trois fois le prix. À Djendjen, comme cela a été récemment révélé par un important concessionnaire, les tarifs de stationnement ont pris des ailes, accusant des fourchettes financières supplémentaires aux importateurs. Et si certains exploitants ont réussi à trouver une parade à ce “piège”, notamment en louant des espaces pour parquer les voitures, d’autres sont sommés de payer rubis sur l’ongle la facture salée. À défaut, ils seront appelés à honorer, en plus de leurs dus, des pénalités liées à chaque retard. Autrement dit, le concessionnaire devra amortir cette augmentation, en recourant à la hausse du prix du véhicule. Second paramètre qui intervient dans cette flambée inéluctable, le prix du transfert des voitures neuves à partir des ports vers les dépôts et les showrooms. Là aussi, les propriétaires des car-carriers ont augmenté le tarif de la location de leurs camions, et au regard du manque à gagner sur ces transferts et les frais qui en découlent. Certains concessionnaires ont, certes, cette chance, de créer, dès le départ leur propre flotte, mais pas d’autres. En tout cas, pas la majorité des exploitants.

Le dinar face aux “répliques” du “séisme financier”

À titre illustratif, le transfert de petits véhicules par un car-carrier de Jijel vers Alger coûte entre 55 000 et 60 000 DA (HT) alors que de Mostaganem vers Alger ce prix est de l’ordre de 48 000 à 58 000 DA (HT).

Le transfert d’un seul engin revient au minimum à 60 000 et 65 000 (HT) par unités — en louant un porte-char — et entre 60 000 et 65 000 DA (HT) de Mostaganem vers Alger. En revanche, il coûte entre 70 000 et 75 000 (HT) le transfert de Jijel vers Alger. Sans compter les frais des transporteurs, les aléas liés aux retards d’accès aux ports et aux enceintes où sont parqués les véhicules, ou encore les gros risques qu’ils encourent au cours du trajet.

En revanche, la flambée des prix du neuf est justifiée par d’autres concessionnaires qui semblent avoir “compris” la chose, en arguant satisfaire le client qui exige les normes Euro-4 et Euro-5. Malgré cela, le marché souffre de la disponibilité du produit, tous segments confondus.

D’autres tenteront d’amortir, à travers cette nouvelle augmentation, leurs investissements, notamment dans le SAV (service après-vente, réseau de distribution, pièces de rechange, formation, assistance, etc.).

Il faut dire que cette nouvelle hausse, estimée entre 5,10 et 15%, selon les segments, intervient au moment où les concessionnaires automobiles algériens tablent sur une année 2012 fructueuse où ils pourraient atteindre les 400 000 ventes. C’est-à-dire une augmentation nette de 70 000 unités par rapport à 2011 et près de 120 000 unités par rapport à 2011.

À moins que les pouvoirs publics désirent profiter de cette ascension du marché du véhicule neuf en voulant imposer encore des taxes indirectes, cette augmentation sera chèrement payée par une clientèle excédée par une inflation qui ne dit pas son nom. Surtout que l’autre marché, en l’occurrence celui de la devise, est pratiquement inabordable.

Un facteur qui dicte ses “lois”. Une chose est sûre, les concessionnaires comptent miser sur des campagnes de promotion dès l’entame du mois de Ramadhan pour répondre aux besoins des clients et adapter leur politique au rapport qualité/prix.