Les concessionnaires automobiles algériens engagent une réflexion pour réguler le marché de véhicules d’occasion.
Le déclin du marché de l’automobile neuf en 2013 a remis au goût du jour la question de la régulation du marché de véhicules d’occasion.
Les professionnels de l’automobile ne peuvent rester indifférents face à l’importance de la taille du marché des véhicules d’occasions. Ils sont unanimes à revendiquer le droit de la reprise des véhicules usagés importés par eux-mêmes. Pour eux, des particuliers qui s’érigent en revendeurs de ce type de véhicules font du business à leur détriment.
Les concessionnaires automobiles estiment qu’il y a une complémentarité entre le marché des véhicules neufs et celui de véhicules d’occasion et la perturbation de l’un impacte systématiquement l’autre. Les professionnels de l’automobile ont décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Ils passent du stade de réflexion à celui des propositions.
Ainsi, l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) compte émettre une série de propositions au gouvernement pour leur permettre de reprendre le véhicule d’occasion et le revendre de nouveau au client. C’est du moins ce qu’a révélé, hier, le directeur général de Toyota Algérie, Noureddine Hassaïm, en marge du lancement de la nouvelle Corolla.
Il a souhaité que son message et celui de ses collègues soient entendus par les pouvoirs publics. Il a expliqué que leur démarche de réguler le marché du véhicule d’occasion n’est pas pour un but commercial, mais plutôt pour permettre à ce marché de se structurer via un réseau de professionnels de l’automobile.
L’objectif premier est d’éviter une situation de fluctuation dans le marché de véhicules neufs. Régulée au second plan, la question de la régulation du marché des véhicules d’occasions est devenue une des priorités des concessionnaires automobiles algériens.
Ne dit-on pas que «pour chaque chose malheur et bon». Le déclin du marché des véhicules neufs en 2013 a contraint les concessionnaires automobiles de porter une attention particulière au marché du véhicule d’occasion. Noureddine Hassaïm a fait savoir qu’au niveau de son association, les choses avancent bien.
L’AC2A est en train de finaliser une série de propositions pour les soumettre prochainement aux pouvoirs publics afin de réguler le marché du véhicule d’occasion. Les concessionnaires automobiles algériens ne veulent que faire en Algérie ce qui se fait partout ailleurs dans le monde.
Pour mieux convaincre de sa bonne démarche et de celle de ses collègues, le Dg de Toyota Algérie a cité l’exemple du Maroc, dont le marché automobile connaît une situation similaire à celle de l’Algérie, et qui autorise les professionnels de l’automobile à reprendre le véhicule d’occasion pour le revendre de nouveau au client.
Pour conclure sur ce sujet, Noureddine Hassaïm a estimé qu’il est urgent pour les professionnels de l’automobile de trouver des mécanismes adéquats permettant la régulation du marché du véhicule d’occasion en Algérie.
Hacène Nait Amara