Les compagnies d’assurances décident de plafonner les remises, La fin de la guerre des prix

Les compagnies d’assurances décident de plafonner les remises, La fin de la guerre des prix

Pour mettre fin à la guerre, les patrons de la Caat, de la Caar, de la CNMA, de la SAA, de la Cash, de la Maatec, de la Ciar, de la 2A, de la Trust, de la GAM, d’Alliance Assurance, de Salama et d’AXA “Dommages”, ont signé le 7 juin dernier, un protocole d’accord multilatéral relatif à la gestion de la branche automobile tant dans son aspect production que dans celui lié aux indemnisations

Selon les termes de l’accord, les sociétés d’assurance “s’engagent à limiter les réductions tarifaires accordées aux clients, lorsque des considérations commerciales l’exigent, à un maximum de 50% pour les personnes morales et à un maximum de 30% pour les personnes physiques. Aucune réduction dépassant les limites sus citées ne devrait être consentie”.

Les sociétés d’assurance ont convenu également de fixer uniformément à 5% le taux de prime applicable à la garantie “dommages avec ou sans collision” (DASC), communément appelée “Tous risques”. Le protocole d’accord, dont Liberté détient une copie, précise que les conventions de partenariat signées entre les sociétés d’assurance et leurs clients et prévoyant des réductions supérieures continuent à produire leurs effets jusqu’à expiration des dites conventions dont le renouvellement éventuel doit tenir compte des nouvelles dispositions de l’accord en matière de réduction et de franchise. Les compagnies d’assurance signataires du protocole d’accord ont décidé de mettre en place, sous l’égide de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) “un fichier national des conducteurs”. Elles ont, aussi, convenu “de faire obligatoirement application du ‘’bonus-malus’’ dès la finalisation de la mise œuvre du fichier national des conducteurs”. Les assureurs se sont mis d’accord pour organiser sous l’égide de I’UAR, des compagnes trimestrielles de liquidation des dossiers sinistres automobile intercompagnies.

Dans le préambule du protocole d’accord, les assureurs ont reconnu que “la progression régulière du chiffre d’affaires global du marché national des assurances n’a pas permis l’amélioration des indicateurs liés à la pénétration et la densité de l’assurance qui restent loin de refléter le potentiel assurable existant”. Cette faiblesse des indicateurs de performance, souligne-t-on, traduit une réalité d’un marché qui a besoin de se réformer pour prétendre améliorer ses points faibles que constituent la qualité de service et l’innovation et jouer ainsi pleinement son rôle économique et social. Ce constat, né de l’analyse de la situation du marché depuis la levée de la spécialisation puis celle du monopole de l’État sur les assurances, tire son origine de la volonté des différents intervenants de pénétrer le marché et de constituer un portefeuille en employant comme argument principal de vente, la baisse tarifaire, réduisant ainsi le volume de prime à même de garantir une prise en charge convenable des droits des assurés à l’indemnisation. “Les pertes résultant de ces dérogations tarifaires, si elles venaient à persister, causeraient un préjudice certain au secteur”, souligne le protocole d’accord.

Contacté par téléphone, le président-directeur général d’Alliance Assurance qui, à maintes reprises, a dénoncé ce qu’il a appelé “la guerre des tarifs”, induisant une concurrence déloyale, a précisé que “ce n’est pas une augmentation des tarifs”. “Les tarifs ne changent pas”, nous a-t-il affirmé. Pour lui, l’accord vise à mettre de l’ordre dans un marché caractérisé par une certaine anarchie et une guerre des prix. “Ce n’est pas également une entente sur les prix”, a-t-il ajouté, expliquant que les tarifs d’assurance en Algérie sont réglementés.

M R