Les travailleurs des communes de la wilaya d’Alger ne lâchent pas prise. Revigorés par la réussite de leur première grève de 8 jours et devant le silence «parlant» de leur tutelle, ils reviennent à la charge à travers un autre débrayage de 15 jours, celui-ci effectif à partir de lundi prochain.
C’est la Coordination de leurs sections syndicales agissant sous la bannière de l’UGTA qui l’a décidée avant-hier, à l’issue d’une réunion tenue à Aïn-Benian. Une option «inévitable», selon le chargé à l’organique et à la communication au sein de cette entité syndicale qui avouera «avoir tout fait», de pair avec ses collègues de la coordination, pour «calmer l’ardeur de la base, très remontée contre la tutelle qui n’a pas daigné se manifester jusqu’à maintenant». «Nous avons vraiment dû user de diplomatie pour tempérer la grogne profonde de nos camarades, à travers toutes les communes», affirmera Arezki Amrani pour qui «la base voulait aller directement à une grève illimitée». Faisant part du dépôt, hier, du préavis de grève auprès de qui de droit, notre interlocuteur brandira la menace d’une telle perspective si jamais, dira-t-il, « le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales venait à continuer dans son attitude de mépris à notre égard», promettant que cette seconde grève de deux semaines paralysera plus de communes de la capitale que la précédente observée, faut-il le rappeler, du 24 au 31 du mois de mars écoulé. Une grève massivement suivie dans près d’une quarantaine de communes où la coordination est structurée, ponctuée d’un sit-in, lundi dernier, par-devant le siège de la Centrale syndicale dans l’optique de rencontrer son premier responsable. Mais peine perdue, puisque ni Abdelmadjid Sidi-Saïd, ni un quelconque autre responsable national de l’UGTA n’a daigné recevoir les représentants de la coordination. Une attitude qui n’a fait qu’attiser aussi bien les coordinateurs communaux que la base qui ont donc, décidé de repasser à l’offensive. A noter que la Coordination des sections syndicales des communes de la wilaya d’Alger vise, à travers ce mouvement de protestation, à faire aboutir ses revendications au nombre de huit consignées dans une plateforme remise à qui de droit depuis plus d’une année.
Il s’agit de l’exigence d’un salaire minimum à tous les travailleurs communaux à hauteur de 40 000 dinars, de la réintégration dans leurs postes de tous les employés vacataires et contractuels avec effet rétroactif à partir de 2008, la révision du statut particulier des travailleurs des communes avec l’annulation pure et simple de son article 87 bis, la révision des postes spécifiques, une prime de départ à la retraite au minimum de 30 mois, et une autre prime de transport et de panier.Ceci en sus de la promulgation de la loi portant modalités du bénéfice des indemnités pour délégation de signature, pour les préposés à l’état-civil
M. K.