Les communaux décidés à en découdre avec Zerhouni

Les communaux décidés à en découdre avec Zerhouni

Les travailleurs des APC n’écartent pas la possibilité de reconduire leur grève, avant la fin du mois. Joint, hier, par téléphone, Ali Yahia -porte–parole du Conseil national du secteur des communes (CNSC) affilié au SNAPAP- estime que la réponse du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales portant sur l’installation d’une commission, qui débutera ses travaux le 13 du mois en cours, n’est qu’un subterfuge pour casser leur mouvement de protestation.

«Cette commission est ancienne. Elle a été mise sur pied depuis trois ans et demi, en janvier 2007. A ce jour, nous n’avons rien vu, ni du statut ni du régime indemnitaire» a déclaré Ali Yahia qui ajoutera que cette annonce n’est qu’une énième promesse pour contenir le mouvement décidé par le Conseil qui vient d’achever le renouvellement de ses structures.

Le responsable du CNSC a fait état d’une réunion du Conseil national aujourd’hui, à la Maison des syndicats à Alger, pour donner suite au mouvement. Il n’exclut pas de revenir à la protesta si des réponses concrètes ne sont pas formulées à leurs revendications socioprofessionnelles, notamment les salaires qualifiés d’insignifiants.

Pour mémoire, le SNAPAP avait lancé un appel à un débrayage national de deux jours, en début d’avril. Ce mouvement avait été timidement suivi, notamment à Oran, à cause des menaces de révocation qui pesaient sur les communaux.

Selon le communiqué, les représentants des travailleurs revendiquent la défense des libertés syndicales, le droit à la grève, la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne, la promulgation du projet du statut particulier des communaux par la révision de la classification catégorielle, la promulgation du régime indemnitaire, le maintien de la retraite sans condition d’âge et enfin l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11.

Selon Ali Yahia, «les pouvoirs publics ont tourné le dos à nos revendications, ils ont joué la carte de l’intimidation à la place de la négociation. Cet état de fait n’a pas empêché le personnel des communes d’adhérer à la grève».

Il a tenu à saluer le courage des travailleurs et leur attachement pour la préservation du droit syndical. Les agents communaux, selon le porte-parole du syndicat, ont compris qu’en 2010 ils n’ont pas besoin d’une autorisation du maire pour adhérer à un syndicat.

Abed Tilioua