Les commerçants des marchés de gros menacent de faire grève Risque de flambée des prix !

Les commerçants des marchés de gros menacent de faire grève Risque de flambée des prix !

Les prix des produits alimentaires pourraient enregistrer des hausses vertigineuses. Les commerçants de gros de la wilaya d’Alger, en effet, menacent de recourir à la grève et perturber l’approvisionnement en denrées alimentaires essentielles, dans le cas où ils ne bénéficient pas des mêmes avantages que ceux du marché de Semmar.

Le conflit a commencé quand les commerçants du marché de Semmar ont pu contraindre, sous la menace de débrayage, les pouvoirs publics de revoir la mesure qui interdisait aux poids lourds, dépassant la capacité de 2,5 tonnes, d’y accéder durant la journée.

Le recul dans l’application de cette décision au niveau du marché de Semmar a vivement provoqué une large grogne au sein des marchés de gros, établis au niveau de la capitale refusant d’être traités indifféremment.

«On ne sait pas pourquoi les services de la wilaya d’Alger ferment les yeux sur la circulation des véhicules poids lourds au marché de Semmar, en dépit de son interdiction.

Si la loi, entrée en vigueur depuis le 22 septembre dernier, au niveau des marchés de gros, situés dans des quartiers résidentiels, n’est pas appliquée au marché de Semmar, pourquoi sera-t-elle appliquée aux autres marchés?», s’interrogent les commerçants de gros d’Alger qui comptent protester contre cette «injustice» qui les pénalise lourdement.

En effet, les représentants des commerçants des trois marchés de gros, situés à Alger, à l’instar de celui des cosmétiques de Chéraga, de l’agroalimentaire de Kouba et d’El-Harrach prévoient une réunion, les prochains jours, pour décider des actions à mener.

«Un courrier sera adressé au ministre du Commerce et au wali d’Alger, au cours de cette rencontre, afin de dénoncer ce qu’ils qualifient d’injustice à leur égard», indique Hadj-Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, qui appelle à l’application de la loi portant interdiction de circulation de poids lourds pour tous les marchés de gros.

Il dira : «Ce n’est pas normal que ce marché, qui est un marché informel, puisque quelque 200 des 800 commerçants qui y exercent n’ont pas ou ont un faux registre du commerce, bénéficient des largesses des pouvoirs publics au moment où les autres marchés travaillant dans la légalité sont contraints d’appliquer à la lettre la décision de ne s’approvisionner que durant la nuit ou au moyen de petits camions.»

Par ailleurs, le porte-parole de l’UGCAA appelle à la délocalisation de ce marché, en raison des perturbations causées aux habitants de ce quartier.

Il appelle la wilaya à transférer le marché vers une zone plus éloignée des agglomérations, ainsi que l’octroi d’un délai de trois mois pour évacuer les magasins occupés, afin de pouvoir s’installer au marché d’El-Harrach qui comprend 549 magasins, où le marché non exploité de Kharouba, situé dans la wilaya de Boumerdès, qui s’étend sur 17 hectares, loin des agglomérations.

L. A. R.