La commune de Sidi Moussa, située à 32 km à l’ouest d’Alger, a été ébranlée pendant trois jours par de fortes émeutes. Les habitants de cette localité s’insurgent contre les conditions précaires dans lesquelles ils vivent. Ils réclament la réfection des routes et l’éclairage public au niveau des quartiers et le renouvellement du réseau d’assainissement.
Les protestataires déplorent l’inexistence de conditions décentes dans leur commune qui a bénéficié de 23 milliards de dinars, pour son budget annuel 2011, sans que cela se traduise sur l’état des lieux. Cette agglomération de 3 000 habitants a été complètement fermée. L’axe routier reliant la commune de Sidi Moussa à celle de Baraki a été coupé à la circulation.
Des pneus brûlés jonchaient les rues. Par mesure de sécurité et par crainte d’actes de vandalisme, les commerçants ont préféré baisser rideau toute la journée d’hier. Les protestataires ont refusé d’ouvrir la route et ont exigé la venue des responsables locaux pour leur exposer leurs doléances et le retard accusé dans la réalisation des projets annoncés depuis belle lurette parmi lesquels la réfection de la route et l’éclairage public.
Contacté par nos soins, un habitant de Sidi Moussa, préférant garder l’anonymat, a affirmé que le P/APC actuel n’a fourni aucun effort depuis son élection. «L’argent des citoyens est dépensé à des fins personnelles», regrette-il, ajoutant que les citoyens promettent d’autres actions dans les jours à venir si «les travaux de réhabilitation et d’assainissement ne sont pas entrepris dans les plus brefs délais».
Hier encore, la situation a dégénéré et les habitants de la rue Zouaoui et celle de Raïs ont tenté d’incendier l’APC, n’était l’intervention des éléments de la Gendarmerie nationale qui ont réussi à calmer les esprits. Les contestataires ont également refusé que les travaux de réfection des routes se fassent avant les travaux de base, c’ est-à-dire le renouvellement du réseau d’assainissement et celui de l’eau potable.
Samira A.
