Les chutes des hauteurs représentent 22% des accidents du travail

Les chutes des hauteurs représentent 22% des accidents du travail

« Pour une culture de sécurité en milieu de travail » est le thème des journées de sensibilisation et d’information sur les accidents du travail qu’a organisées hier la CNAS de Tizi Ouzou, à l’occasion de la Journée mondiale de sécurité et santé au travail.

L’objectif de cette initiative, selon le directeur général de la CNAS, est de sensibiliser les travailleurs mais aussi les employeurs sur les droits, les devoirs et la responsabilité que doit assumer chacune des parties en cas d’accident en milieu professionnel.

Une prise de conscience s’avère plus que nécessaire, poursuit le premier responsable de la Caisse nationale des assurances qui évoque, notamment, une hausse des catastrophes signalées dans le secteur du bâtiment et des travaux publics.

Il a déclaré qu’un tiers des accidents recensés en milieu du travail se produit dans les chantiers de BTPH. Les chutes des hauteurs représentent 22% des cas et les causes sont généralement l’absence ou le non-respect des conditions de sécurité.

A cet effet, les employeurs comme les employés devront veiller dans l’avenir au respect des normes de travail sur les hauteurs pour éviter que de telles catastrophes surviennent. Il a été indiqué que l’ouvrier peut refuser tout travail pouvant mettre sa vie en danger, une fois conscient que ses droits sont protégés par la loi.

Le rôle de l’Inspection du travail a également été mis en exergue lors de la première journée de la manifestation, dans la mesure où celle-ci est tenue de vérifier les conditions dans lesquelles évoluent les travailleurs dans les chantiers.

Tout manquement aux règles de sécurité doit être signalé au même titre que le non-respect des mesures de sécurité par les employés. Ces derniers, explique-t-on, refusent dans la majorité des cas de porter les tenues de travail ou les casques, mettant ainsi leur vie en danger.

Les inspecteurs du travail, qui ont pris part aux journées, ont précisé que les travailleurs algériens dans la plupart des cas ne connaissent pas leurs droits ou leurs devoirs, d’où la nécessité de leur expliquer les mesures en vigueur en matière de sécurité au travail et de les informer sur les procédés qui leur permettent de demander réparation en cas d’accident sur le lieu du travail.

L’importance du secourisme et donc de la Protection civile dans le sauvetage des vies a été également développée par les animateurs de la rencontre qui a connu une grande affluence des travailleurs et des représentants des entreprises locales.