Les chrétiens de Syrie s’arment contre les groupes armés

Les chrétiens de Syrie s’arment contre les groupes armés

Les communautés chrétiennes de Syrie ont constitué des « comités populaires armés » pour se protéger contre le violences subies par les groupes armés, alors que le pays s’enfonce de plus en plus dans la guerre civile, a rapporté mardi l’agence italienne Fides. « Après les violences répétées subies de la part de bandes armées, souvent des groupes de djihadistes, les communautés chrétiennes en Syrie ont commencé à organiser dans différentes localités des +comités populaires dissuasifs+ formés par de jeunes chrétiens armés qui entendent prévenir le banditisme et la violence et défendre leurs quartiers », écrit l’agence.

Les communautés chrétiennes ont subi des abus, des enlèvements, des violences, des homicides, des vols, des violations de propriétés dans ce qu’il est convenu d’appeler « la Vallée des chrétiens », à l’ouest de la Syrie, au centre ville d’Alep, dans le quartier Jaramana de Damas et dans des villages tels que Qusayr et Rableh, dans la zone d’Homs, a précisé cette source.

« Malgré les appels répétés des Evêques syriens qui ont, à plusieurs reprises, invité les fidèles à ne pas prendre les armes et à faire preuve de patience, de tels groupes défensifs ont commencé à se former surtout au sein des communautés grecque orthodoxe et arménienne, qui ont ressenti le besoin de se défendre »,a ajouté Fides.

Citant des sources en Syrie, l’agence a précisé qu’il ne s’agissait pas de « milices » ou de « groupes combattants », mais seulement de « groupes de sentinelles » qui « surveillent et garantissent la sécurité dans les zones chrétiennes ». L’agence a rappelé parmi les violences qui ont touché ces communautés, l’incendie de l’Archevêché syro-catholique d’Homs, sis dans le quartier al-Hamidiyah, au centre ville, qui « a été livré aux flammes », un acte qualifié par des chefs religieux d’injustifié.

« Dans la nuit du 13 septembre dernier, un groupe de quelques dix militants non identifiés s’est introduit dans la structure, fermée depuis des mois et abandonnée à cause des combats entre rebelles et forces loyalistes », ont affirmé des sources à l’agence.

(Agences)