Les cadres du FLN passent à la vitesse supérieure en vue d’accélérer la tenue d’une session du Comité central (CC) pour l’élection d’un nouveau secrétaire général, en remplacement de Abdelaziz Belkhadem.
Une nouvelle rencontre, après celle de vendredi dernier, sera tenue, demain, au siège du FLN, à Hydra. Objectif : discuter des modalités et des critères de sélection des membres de la commission des candidatures et des critères de désignation d’un nouveau secrétaire général du parti. C’est ce qu’a indiqué, hier, Mohamed Seghir Kara, un représentant du mouvement des redresseurs du FLN.
Il a fait savoir que les consultations seront élargies à toutes les tendances du parti sans exclusion aucune. Il ajoute qu’une fois cette nouvelle organisation (installation d’une commission des candidatures, instauration de critère de candidature) établie, les cadres du parti se pencheront sur la date de la tenue de la prochaine session du CC et, éventuellement, sur la désignation d’un candidat consensuel au poste de SG, resté vacant depuis près d’un semestre. A-t-on fixé un échéancier ? « Pas encore », affirme M. Kara. Et de poursuivre, concernant le futur patron du FLN, qu’aucun consensus n’a été dégagé jusqu’à présent.
Selon lui, prétendre à devenir leader du FLN exige, entre autres, « crédibilité, compétence et honnêteté ». De son côté, Kassa Aïssi, membre du bureau politique, n’écarte pas l’éventualité de la tenue, fin juin, d’une session du comité central. Pourvu que « les conditions soient réunies », précise-t-il. Mais là encore, M. Aïssi se dit très optimiste. Pour la bonne raison qu’« il régne une atmosphère apaisée », soutient-il.
Selon lui, les rencontres de ces derniers jours et celles qui vont suivre visent à rapprocher davantage les points de vue des uns et des autres, et éviter de sombrer dans de faux problèmes afin d’aller vers l’organisation, dans un climat serein et responsable, de la session du CC pour élire « démocratiquement et dans la transparence » le nouveau secrétaire général, conformément aux statuts du parti mais, aussi, au règlement intérieur en vigueur. « Rien ne peut se faire en dehors du CC, instance suprême du parti », martèle-t-il. Même optimisme chez Saïd Bouhedja, ancien responsable de la communication du FLN, qui parle d’un grand travail de sensibilisation, mené par les cadres du parti.
L’objectif, selon lui, est de resserrer les rangs et d’en finir définitivement avec les luttes intestines. « Ces rencontres, ouvertes à tous les cadres du parti, ont pour finalité de préparer les conditions adéquates à même de tenir dans les meilleures conditions possibles la session du Comité central », dit-il. Tout en refusant d’avancer la date de la tenue tant attendue de cette session, il dit ne pas être contre l’idée d’aller vers une session « informelle ». Pour lui, il est essentiel de fixer les critères de candidature pour ne pas permettre à « n’importe qui » de postuler au poste de SG.
A. Hamiche