Les chômeurs touaregs entament des mouvements de contestation à In Amenas : paralysie totale des entreprises

Les chômeurs touaregs entament des mouvements de contestation à In Amenas : paralysie totale des entreprises
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Devant la dégradation de la production des entreprises pétrolières et gazières à In Amenas, suite à l’attentat de tiguentourine du 16 janvier dernier, les Touaregs se sont élevé, à partir de lundi, pour dénoncer le chômage, paralysant la production des entreprises, notamment étrangères.

DP, DTR, GTP, Zarzaitine, Shlumberger et ENSP ont été fermées depuis deux jours par des groupes de chômeurs, qui les ont totalement obstruées par des barricades dressées à leur entrée.

Une action claire et ciblée, selon eux, pour faire passer le message au Premier ministre, avec la menace d’une paralysie du travail.

Cette action extrême est motivée, selon les jeunes contestataires, par la colère, la marginalisation et les mauvaises réponses données à leurs revendications.

«Nous protestons pour le travail !», précisent ces jeunes, afin de ne pas assombrir le tableau encore plus. Ils demandent au gouvernement de revoir sa politique de « redistribution de richesse», issue de l’exportation des hydrocarbures et de veiller au respect strict de l’équilibre régional dans l’attribution des programmes de logement et dans l’octroi de postes dans la haute administration et les entreprises.

« Le pouvoir doit apprendre à traiter le Sud avec moins de mépris et à trouver des solutions concrètes aux problèmes du chômage et du mal-vivre dont souffrent la région». «Les entreprises étrangères, qui engrangent des milliards grâce aux contrats passés avec Sonatrach, pourraient aussi faire l’effort de participer au développement d’In Amenas», déclare un protestataire.

Joint, hier, par téléphone, le wali d’Illizi, Ali Madhoui, nous a déclaré que le recrutement de ces jeunes chômeurs doit passer par l’Anem, car, selon lui, l’instruction du Premier ministre est basée sur la «formation avant recrutement», ce que ces jeunes n’acceptent pas.

Sara Tamrabet