Plusieurs camions de transport de carburant ont été interdits d’accès à la zone pétrolière de Hassi Messaoud par une centaine de jeunes chômeurs dans la wilaya d’Ouargla.
La compagnie nationale pétrolière Sonatrach risque de subir des pertes financières. Trois autres axes routiers menant à la wilaya ont été fermés et deux points principaux de la route dite «des poids lourds» ont été notamment barrés.
Les jeunes chômeurs d’Ouargla semblent avoir donc radicalisé leur mouvement de protestation contre la situation socioéconomique à laquelle ils font face et qui, selon eux, perdure en dépit des promesses du Premier ministre Abdelmalek Sellal et les décrets présidentiels annonçant la priorité dans le travail aux chômeurs du Sud.
Le bureau du Comité national pour la défense des droits des chômeurs a depuis mardi entrepris une série de sit-in devant le siège de la wilaya. Il a accordé un délai d’une semaine à la direction, qui expirera demain, pour répondre favorablement à leurs revendications sociales, dont des postes d’emploi dans la zone pétrolière de Hassi Messaoud.
Tahar Belabès, le désormais ex-porte parole et coordinateur du CNDDC, a indiqué au Temps d’Algérie qu’«aujourd’hui (hier, ndlr), Ouargla bouillonne. Les jeunes chômeurs passent à une nouvelle étape», ajoutant : «Nous avons toujours mené des actions de protestation pacifique, mais nous comptons radicaliser notre mouvement, si la direction continue dans sa politique de l’autruche et de fuite en avant, fuyant ses responsabilités devant les milliers de jeunes diplômés universitaires et autres, qui n’aspirent qu’à travailler. Ce qui est leur droit.» Et de menacer : «La solution de rechange à la lutte pacifique reste la violence.»
Tahar Belabès avait annoncé sa démission du poste de coordinateur du CNDDC le 2 février, date de la tenue du rassemblement des chômeurs devant le siège de la wilaya d’Ouargla.
Il a justifié sa démission par «la volonté de sauvegarder les intérêts des chômeurs». Il a affirmé que «certaines parties cherchent à empêcher les chômeurs d’exercer leur droit à un emploi, en ciblant la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC)», dont il était, avant sa démission, le porte-parole et le coordinateur.
Fella H.