Djamel Ould Abbès a appelé les entreprises chinoises spécialisées dans la production de médicaments à renforcer l’investissement en Algérie. Après l’ouvrier en bâtiment, l’ingénieur, le gestionnaire et le technicien chinois, c’est au tour du médecin d’intégrer le marché algérien.
Soixante-cinq médecins spécialistes chinois, dont des gynécologues, ophtalmologues et chirurgiens, débarquent, aujourd’hui, à Alger dans le cadre de la coopération algérochinoise dans le domaine de la santé, a annoncé, vendredi dernier, à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes.
La venue des médecins spécialistes chinois, qui seront répartis sur sept wilayas, va bonifier la coopération entre les deux pays dans le secteur de la santé, a déclaré Djamel Ould Abbès qui recevait une délégation présidée par Song Yuying, présidente du Comité provincial du Hubei de la Conférence consultative politique du peuple chinois.
Le ministre a affirmé que la visite de la délégation chinoise en Algérie s’inscrit dans le cadre de la promotion de la coopération pour la fabrication de médicaments et de vaccins en Algérie.
Le ministre a appelé, à cet effet, les entreprises chinoises spécialisées dans la production de médicaments à renforcer l’investissement en Algérie en matière de production de médicaments de base de façon à contribuer au transfert technologique et à la formation en Algérie. Les deux pays vont profiter ainsi des opportunités qui leurs sont offertes par le socle historique, puisque l’amitié algérochinoise ne date pas d’aujourd’hui.
Celle-ci remonte à la période post-révolution. Les médecins chinois étaient parmi les premiers à avoir répondu favorablement au besoin crucial de l’Algérie à cette époque, a-t-il rappelé. En termes d’investissement dans la production pharmaceutique, le ministre a indiqué que l’Algérie dépend encore des importations à hauteur de 75%, en rappelant que la Chine ne figure pas sur la liste des pays exportateurs de médicaments vers l’Algérie.
Djamel Ould Abbès a fait savoir, à cet égard, que les pouvoirs publics sont disposés à accorder des facilités fiscales et foncières à tous les investisseurs étrangers, notamment en matière d’industrie pharmaceutique. Il a appelé la partie chinoise à promouvoir le partenariat avec l’Algérie dans le domaine du transfert technologique et de la production locale de médicaments afin de réduire sa facture en importations
De son côté, Song Yuying, présidente du Comité provincial du Hubei de la Conférence consultative politique du peuple chinois a mis l’accent sur les traditionnelles relations d’amitié et de coopération entre la Chine et l’Algérie. À ce propos, Song Yuying a affirmé que la Chine est disposée à développer la coopération avec l’Algérie dans le domaine de la santé et la production pharmaceutique.
LA REFONTE DU SYSTÈME «ENGAGÉE»
Par ailleurs et sur un autre registre, Djamel Ould Abbès, qui s’exprimait à l’ouverture, à Alger, du 2e Congrès de l’Association des internistes libéraux algériens, a déclaré que la refonte du système de santé est « engagée ».
Un groupe, a-t-il poursuivi, est en train d’y travailler, faisant remarquer que « la loi 85-05 de 1985 est obsolète ». Ajoutant qu’un texte est d’ores et déjà élaboré, le ministre a invité les Associations et autres Sociétés savantes, à donner leurs avis et observations sur tous les textes que le ministère est en train d’engager.
Le ministre de la Santé a considéré que ce genre de rencontres scientifiques constituent de «véritables espaces» entre les praticiens, soulignant que la formation continue est «nécessaire» pour l’amélioration du niveau de compétence en vue d’améliorer la qualité des soins et la prise en charge médicale de la population.
En ce sens, Djamel Ould Abbes a affirmé que la médecine interne garde une place «privilégiée» dans le système de santé. De son côté, le président de l’aila, Dr Younes Moualek, a indiqué que ce 2e congrès s’inscrit dans le cadre de la formation continue qui constitue la «préoccupation initiale et prioritaire» de l’Association.
Ce congrès de deux jours (29 et 30 octobre) a retenu pour thème «coeur et diabète» et enregistre la participation de spécialistes algériens et étrangers. Des tables rondes et ateliers sont prévus et traiteront de plusieurs thèmes, notamment l’insuffisance cardiaque, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin et l’insuffisance cardiaque.
Rebiha Akriche
