Les chiffres ne tiennent pas compte des affaires non déclarées 584 femmes victimes de violence en 2012 à Oran

Les chiffres ne tiennent pas compte des affaires non déclarées 584 femmes victimes de violence en 2012 à Oran

Pas moins de 584 femmes dont 75 mères-célibataires ont été victimes de violence ou d’agressions en 2012, apprend- on de sources de la direction de l’Action sociale de la wilaya d’Oran.

Selon les informations émanant de cette institution, le phénomène a connu une sensible augmentation par rapport aux années précédentes, dénotant ainsi que la violence s’est incrustée aussi bien dans la société qu’au sein de la famille oranaise. Les statistiques parlent aussi du recensement de pas moins de 3.500 mères-célibataires dans la wilaya d’Oran sur les 27.000 à l’échelle nationale.



Cet état de fait a fait de la femme une proie facile à toute forme d’agressions ou de violences physiques et psychologiques. À titre d’exemple, les services sécuritaires, ont recensé 2.000 affaires concernant des viols au niveau national et la wilaya d’Oran vient en tête du peloton en termes du nombre d’agressions sexuelles.

Ces chiffres effrayants continuent encore et ce, avec l’enregistrement de 7.000 enfants nés hors mariage, parmi eux un nombre importants d’enfants issus suite à des viols. D’après le DAS d’Oran, les agressions et violences à l’encontre des femmes, qu’elles soient mères au foyer, mères-célibataires ou des filles au sein de leurs familles respectives, connaissent chaque année une augmentation sensible.

Les instances sécuritaires et juridiques traitent de plus en plus des cas en relation avec ce phénomène et leur pourcentage ne cesse d’augmenter d’année en année. Les remèdes à cette situation se sont avérés inefficaces, d’où la nécessité de réfléchir à des stratégies adéquates avec la réalité du phénomène.

Le changement de méthodes de lutte contre un phénomène pareil doit se concrétiser en premier lieu dans le domaine juridique, en adoptant des lois permettant la protection des personnes de sexe féminin. Le deuxième axe doit porter, quant à lui, sur le volet social et ce, en élargissant les aides sociales, en touchant entre autres le système éducatif et en multipliant les programmes de sensibilisation.

Les spécialistes, quant à eux, à savoir les psychologues et adhérents dans le domaine associatif, ont exprimé leur déception vis-à-vis de la situation actuelle et la non-adoption de plusieurs projets proposés par la société civile, à l’exemple de la mise en place d’une cellule spécialisée et la création d’un centre d’écoute et un site internet en créant un réseau pour les femmes victimes de violence, des idées qui demeurent malheureusement au fond des tiroirs.