Les principaux indicateurs de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) de Bouira ont enregistré une baisse par rapport à l’année précédente.
Cette baisse s’explique, selon les responsables de cette agence, par “les nouvelles orientations du dispositif édictées par l’Agence”. Donc rien de bien alarmant, souligne-on encore. En effet, le dispositif est devenu plus sélectif et plus regardant en matière de prêts comparativement aux années précédentes.
En effet, selon le bilan de 2016 de l’Ansej de Bouira, dont Liberté s’est procuré une copie, seulement 214 projets ont été financés, alors que ce chiffre était de 458 en 2015, soit une baisse de 53,28%. Qui dit baisse des projets, dit aussi une baisse des emplois créés.
Ainsi en 2016, uniquement 351 nouveaux emplois ont été créés alors que pour l’exercice 2015, on frôlait les ,940. Soit une baisse de 62,54%. Toutefois, les services de l’Ansej précisent que 55% des projets ont été financés durant la période allant de 2011 à 2015.

D’ailleurs, et toujours d’après le même rapport, un “pic” d’activité a été enregistré en 2012, coïncidant avec la mise en œuvre des nouvelles mesures prises lors du Conseil interministériel du 22 février 2011. Soit juste après les émeutes de janvier 2011. Autre bonne nouvelle et qui en dit long sur la “professionnalisation” et l’évolution de cet organisme, le recul du financement des activités du secteur des services.
Ce dernier est en nette régression, passant de 67% en 2011 à 22% durant l’année 2016.
En d’autres termes, l’Ansej ne finance plus les transporteurs, fast-foods et autres salons de coiffure. “Cette baisse s’explique par le fait que notre organisme a changé radicalement de stratégie concernant le financement des projets. Désormais, on se tourne essentiellement vers les diplômés, et ces derniers préfèrent investir dans le BTPH et l’industrie”, a indiqué M. Hemmal Adel, directeur de l’Ansej de Bouira.
Il est vrai que les secteurs de l’agriculture, du BTPH, de l’industrie et maintenance et l’artisanat, qui représentaient 32% du financement global de l’Ansej en 2010, sont passés à 75% à fin 2016. Signe que ce dispositif ne fait plus dans la quantité, mais dans la qualité. Le taux de projets financés dont les promoteurs sont issus de la formation professionnelle, est passé de 29% en 2011 à 70% en 2015 et à 80% durant l’année 2016.
Ainsi, pour l’exercice écoulé, 170 projets, dont les promoteurs sont issus de la formation professionnelle ont été financés par cet organisme. Le même rapport indique que le taux des promoteurs universitaires est passé de 6% en 2011 à 18% en 2015 et à 20% durant l’année 2016. S’agissant du recouvrement des crédits en 2016, il a atteint 77%, soit 139 millions de dinars sur un total de 180 millions de dinars. “À Bouira, nous avons pratiquement le meilleur taux de recouvrement à l’échelle nationale”, notera M. Hemmal.