Les souffrances des chercheurs du secteur nucléaire en Algérie vont peut être enfin prendre fin. Pour cause, le sit-in organisé hier devant le ministère de l’énergie et des mines par les chercheurs des centres de recherche nucléaire de Birine et celui de Draria semble avoir ouvert la voie au règlement de ce conflit social qui dire depuis des mois. Le département de Youcef Yousfi a en effet reçu une délégation des protestataires qui a remis aux mains propre la plate forme de revendication.
«Une délégation de cinq ingénieurs a été reçue pendant près d’une heure par le directeur de l’administration du ministère et un inspecteur général. Ils nous ont demandé de mettre fin au sit-in. C’est ce qu’on a fait », souligne l’un chercheurs protestataires. Mieux et contrairement à leur tutelle directe, le Commissariat de l’énergie atomique (Comena), le ministère de l’Énergie et des mines a été plutôt sensible aux préoccupations soulevées par les ingénieurs en témoigne cette déclaration de l’un des négociateurs. «Les responsables du ministère nous ont bien écoutés. On est arrivé à leur faire comprendre qu’il y a des problèmes au niveau du Comena.
Ils étaient très compréhensifs, on a senti qu’ils voulaient comprendre la situation. Ils nous ont expliqué qu’ils ont été instruits par le ministre pour nous voir ». Les chercheurs du secteur nucléaire réclament surtout qu’ils soient reclassés «à la catégorie 13» sur la grille des salaires. Jusque là l’administration du Comena n’a rien voulu entendre. «Nous avons demandé au Comena de nous associer dans l’élaboration de notre statut spécifique.
Mais voilà que notre demande a reçu une fin de non recevoir. Nous ne pouvons pas nous taire car il y va de notre carrière, de notre avenir », affirme un syndicaliste, exhibant les différentes lettres adressées au commissariat à l’Energie atomique et au ministère de l’Energie et des mines. En effet, malgré les nombreuses actions de protestation, le projet de statut élaboré par le Comena a déçu aux attentes des chercheurs. Pour eux, il n’est rien d’autre qu’une «succession de mesures dévalorisantes graves à l’encontre du potentiel technique du Comena». Désormais le dossier est entre les mains du ministère de l’énergie qui aura la charge de régler un contentieux dans un secteur aussi sensible que celui du nucléaire. Les chercheurs en tout cas, ne demandent pas plus.
