Les chercheurs algériens à l’étranger sont un atout à exploiter

Les chercheurs algériens à l’étranger sont un atout à exploiter

Difficile d’imaginer un jour un monde sans électricité, sans avions, sans téléphone mobile ou tous autres objets engendrés par la recherche scientifique et l’imagination de l’homme.

Depuis la nuit des temps, l’évolution était toujours associée à la science.

L’invention de la roue ou des moteurs à vapeur n’était que le fruit d’un effort individuel ou collectif.

Le monde n’a pas changé depuis. Des chercheurs, il y en a toujours et partout dans le monde.

Aucun domaine n’est épargné. Si la question qui hante le monde occidental est aujourd’hui celle des dépenses, au demeurant insuffisantes, notre pays souffre, lui, d’un autre phénomène, celui de «la fuite des cerveaux».

Selon diverses statistiques, des milliers de chercheurs algériens offrent leurs services aux grands laboratoires et centres universitaires occidentaux.

Comment enrayer ce phénomène ? C’est toute la question. Bien qu’une conscientisation ait vu le jour, les conditions appropriées demeurent insuffisantes.

L’Algérie d’aujourd’hui est consciente de l’apport des recherches. La volonté est là. Elle est palpable.

Le message adressé par le chef de l’Etat aux participants à l’université d’été de la communauté nationale à l’étranger en est la preuve tangible.

Il a, en fait, appelé à tirer profit des compétences algériennes établies à l’étranger dans les domaines de la recherche scientifique, de l’expertise et des découvertes technologiques ainsi que del’investissement financier dans divers secteurs.

«Nous misons aujourd’hui sur l’ensemble des enfants de ce pays, à l’intérieur et à l’étranger, mais nous parions beaucoup sur ceux qui se distinguent par le savoir et la technologie moderne, ainsi que par la maîtrise des connaissances et l’expertise de pointe, notamment dans les pays avancés», soulignait Bouteflika dans le même message.

Mais un retour massif de ces cerveaux n’est pas pour demain, semble-t-il. Pourtant, on oublie souvent le revers de la médaille.

Un chercheur algérien ici ou la bas c’est du pareil au même. On peut quand même en titrer profit.

Le lobbying a toujours été une vertu pour les Algériens. Déjà, pour mémoire, le combat mené par la Fédération de France, durant la guerre de libération n’est que l’exemple idoine.

En terre étrangère, ce lobbying a pu, organisation aidant, secouer les gouvernements successifs français.

Evoquer cette question c’est dire tout le bénéfice qu’on pourra tirer d’une organisation de la diaspora algérienne.

Aujourd’hui, on connaît peu de chose sur tous les chercheurs. Pourquoi ? Il n’existe aucun recensement pouvant éclairer les organismes nationaux opérant dans la recherche sur ce gisement éparpillé un peu partout à travers le monde.

Il est souhaitable de voir un réseau, algérien qui engloberait tout ces chercheurs. Un tel réseau ne pourrait qu’être une aubaine pour les centres de recherches algériens.

Outre l’absence d’un tel cadre, force est de constater que, ces dernières années, l’Etat ne lésine sur rien pour débloquer les sommes d’argent requises pour l’entame de différents projets de recherche.

Une première enveloppe de 100 milliards de dinars pour la réalisation d’unités de recherche et le recrutement de personnels spécialisés a déjà été débloquée.

C’est un pas en avant même si l’on est loin des projets de recherche budgétivores amorcés dans les pays occidentaux.

Ces derniers dépensent des sommes faramineuses : l’Europe 1,9 % de son PIB, 3,1 % pour le Japon et 2,8 % aux Etats-Unis.

Quoi qu’on dise, en Algérie la production scientifique attend son heure de gloire.