Le syndicat des cheminots qui a gelé son mouvement de grève a ressurgi pour lancer un signal fort aux responsables du secteur afin de satisfaire l’ensemble de leurs revendications légitimes.
La série de réunions, entre la direction générale de la SNTF et des membres du syndicat «n’ont pas abouti à grand-chose», nous a indiqué M. Abdelhak.
Plus explicite, le syndicaliste ajoute : «La direction générale a proposé une mise à niveau de cinq échelons pour les cheminots ayant cumulé 10 ans d’expérience et plus, ce qui est insuffisant puisqu’il s’agit d’un seul point de la plate-forme de revendications, mais c’est toujours un acquis.»
Des cheminots que nous avons rencontrés à la gare Agha d’Alger restent sceptiques quant à une prise en charge réelle et totale de leurs revendications. «Nous restons à l’écoute de la tutelle. Nous attendons encore l’invitation promise par Amar Tou, ministre des Transports, pour une réunion de travail avec notre syndicat. Nous restons dans la légalité. Mais il faut savoir que le spectre de la grève plane toujours», avertit M. Abdelhak.
Le premier responsable de la SNTF avait, lors d’une réunion de travail, affirmé aux cheminots que «la direction générale ne peut pas aller plus loin que la mise à niveau de cinq échelons pour les travailleurs ayant plus de 10 ans d’expérience, le reste il faut voir avec le ministre».
Ce que les syndicalistes considèrent comme étant «une duperie». «La direction générale a fait dans la politique de l’apaisement des esprits, notre lutte continuera jusqu’à satisfaction totale de nos revendications. Notre décision de geler notre mouvement de grève est un signe de bonne volonté et de bonne foi de notre part vers la tutelle dont on attend toujours l’invitation», a ajouté Abdelhak.
E. M.
