Cheikh El Maamoun a indiqué à Echorouk que ce communiqué avait pour objectif d’afficher leur position vis-à-vis de cet hommage auquel ils n’ont pas été conviés, ainsi qu’au congrès que la même zaouïa avait organisé.
Notre interlocuteur a ajouté avoir décidé délibérément d’éviter de citer des noms, avant de marteler que toute action politique, quels qu’en soient les objectifs et les intentions, est refusée dans les zaouïas.
De son côté, Mahmoud Chaâlal, président de l’Union nationale des zaouïas a précisé que les hommages ne sont rendus dans ces lieux qu’aux oulémas et les cheikhs de Soufisme.
L’hommage rendu par la zaouïa El Merzouguia à Chakib Khelil est « un non événement », a-t-il indiqué à Echorouk, estimant que ce geste renseigne « d’une déviation des traditions des zaouïas ».
Pour lui, la polémique autour de cette distinction est engendrée par la personne honorée, laquelle suscite polémique.
Par ailleurs, Chaâlal n’a pas manqué de critiquer certaines parties voulant, à ses yeux, dévier les zaouïas de leur vocation et les impliquer dans l’action politique, précisant que le rôle majeur de ces dernières consiste à enseigner, orienter et éduquer.
Force est de rappeler que le congrès organisé par la zaouïa El Merzouguia a été boudé par de nombreuses zaouïas du pays, et ce en guise de contestation contre la politisation de l’action religieuse. En revanche, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa y a assisté et salué l’initiative de ladite zaouïa.