Alger, l’incontournable…
En l’espace d’un mois l’Algérie a accueilli pas moins de quatre chefs d’Etat africains des pays voisins. Alger est plus que jamais la destination des pays d’Afrique du Nord et subsahariens.
Le ballet diplomatique des chefs d’Etat se poursuit à Alger. Quelques jours après la visite effectuée en Algérie par le président du Sénégal, Macky Sall, et quelques semaines après celle du président du Tchad, Driss Deby, c’est au tour du président nigérien d’effectuer une visite d’Etat en Algérie les 25 et 26 janvier prochains. Mahamadou Issoufou devrait avoir des entretiens avec le président Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cette rencontre revêt un caractère spécial, puisque le Niger partage avec l’Algérie une importante frontière partagée entre le Mali et la Libye. D’ailleurs, la situation au Sahel et en Libye seront au centre des discussions entre les deux pays, en favorisant le dialogue et la solution africaine défendue par l’Algérie. Les entretiens aborderont également l’immigration massive des citoyens nigériens qui a étrangement apparu ces derniers temps dans les régions algériennes.
La lutte contre le terrorisme, le trafic d’armes et la contrebande qui sévissent aux frontières seront aussi au menu des discussions entre le président nigérien et les responsables algériens. Sur le plan économique, des entretiens avec les ministres des différents départements en charge de l’économie seront aussi au menu de la visite du président nigérien dans le but de passer en revue les possibilités de coopération entre les deux pays. L’Algérie entend utiliser les marchés africains avoisinants comme débouchés pour ses entreprises et PME. Pour ce qui est de l’éducation, l’Algérie est déjà engagée au mois de novembre dernier en soutenant l’enseignement et la formation professionnelle au Niger avec la signature d’une convention de coopération entre les deux pays. L’accord permettra la formation de formateurs nigériens en Algérie ainsi que le jumelage entre établissements de formation des deux pays. L’Algérie va veiller ainsi à la formation et au perfectionnement des formateurs nigériens dans le domaine de l’ingénierie pédagogique dans des filières liées à l’audiovisuel, la mécanique automobile, les arts et industries graphiques et accueillera au premier semestre 2015 un premier groupe d’étudiants nigériens. Avec la prochaine visite du président nigérien, l’Algérie aura accueilli en quelques semaines trois chefs d’Etat africains. La diplomatie algérienne, initiée par le président Bouteflika et guidée par Ramtane Lamamra, a opté pour une politique de rassemblement des partenaires africains voisins en vue de renforcer les actions communes pour trouver des solutions aux problèmes épineux du continent africain.
Après la visite du président nigérien, l’Algérie attend également celle du président béninois Yayi Boni, mais surtout la visite du nouveau président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui a été invité il y a deux jours par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. L’invitation a été transmise jeudi au président Caïd Essebsi par l’ambassadeur d’Algérie en Tunisie, Abdelkader Hadjar que le président tunisien a reçu au palais de Carthage.
A côté des Africains, l’Algérie accueille aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, pour une visite de travail à Alger, a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères. Cette visite de deux jours, qui s’inscrit dans le cadre des «consultations régulières» entre les deux pays, «intervient à un moment où la coopération bilatérale connaît une réelle dynamique», a relevé la même source. Elle «constitue une opportunité pour pérenniser le dialogue politique entre l’Algérie et l’Allemagne appelé à se consolider davantage à travers, la mise en place de nouveaux mécanismes de consultations de haut niveau», a ajouté le communiqué. Cette rencontre sera, également «une occasion d’échanges de vues et d’analyses sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation au Sahel et en Libye». Par ailleurs, la visite de M.Steinmeier à la tête d’une importante délégation composée de parlementaires, de représentants du monde des affaires et de la culture, sera «une occasion d’examiner les voies et moyens à même d’élargir les axes de la coopération algéro-allemande à tous les secteurs recelant des potentialités», a conclu le communiqué.
