Les habitants du quartier Matnatalat (ou plus communément Sersouf El-Ferraille), dans la ville de Tamanrasset, souffre de plus en plus de violences multiformes. Issus d’un métissage culturel entre plusieurs tribus, ils sont soumis au diktat d’un groupe de jeunes congloméré dans une organisation appelée “police islamique”. Cette dernière a été initialement créée pour faire face à la recrudescence des vols et de violations de domicile dans cette cité.
“Cependant, elle s’est adjugé des prérogatives poussées jusqu’à la dérive favorisant la répression et les règlements de comptes”, rapportent les riverains. Un jeune homme a reçu plusieurs coups de massue à la tête car il a refusé de céder aux injonctions de cette “bande”. L’affaire a pris une ampleur d’ordre communautaire jusqu’à exiger l’intervention du chef spirituel des Touareg, l’amenokal Ahmed Edabir. Les chefs des tribus concernées se sont réunis dernièrement pour examiner la situation, conformément au code de conduite imposé par l’autorité traditionnelle, et ce, en attendant la mise en place d’un poste de police conventionnelle dans le quartier.
