Les chauffeurs de taxi menacent de reprendre la grève cyclique le 13 septembre

Les chauffeurs de taxi menacent de reprendre la grève cyclique le 13 septembre

Après avoir observé une grève cyclique chaque dimanche, les chauffeurs de taxi collectif ont décidé de geler leur protestation qui devait durer jusqu’à la fin du mois de juin.

C’est ce qu’a fait savoir, hier, Hocine Aït Brahem, responsable de l’Union nationale des chauffeurs de taxi, lors d’une conférence de presse animée au siège de l’Union générale des commerçants algériens (UGCA), à Alger.



M. Aït Brahem justifie cette décision par le fait que leur protestation avait pour objectif d’alerter les autorités concernées et c’est chose faite.

Par ailleurs, M. Aït Brahem brandit la menace de durcir la protestation si rien n’est fait d’ici le 13 septembre. Une grève illimitée serait observée sur tout le territoire national.

« Ce qui a aussi motivé notre décision, c’est le fait que nous avons constaté qu’une telle protestation ne peut être bénéfique ni pour nous ni pour les usagers de ce moyen de transport. Sans compter que la Direction du transport a ordonné de renforcer la flotte de l’Etusa le jour même de la grève », explique M. Aït Brahem.

Il a, d’ailleurs, tenu à « condamner la décision du directeur du transport ». Les bus mis en service ont été pour « casser le mouvement de protestation », a-t-il dénoncé.

Pour sa part, M. Ouzani, membre de l’UGCA, a fait remarquer que la réaction de la Direction des transports est un « acte enfantin ».

« Les chauffeurs de taxi revendiquent que les dettes cumulées de 1992 à 2003 soient effacées, comme cela a été fait pour les agriculteurs. Nous payons nos impôts de la même façon que les commerçants, mais au moment où nous demandons un prêt, nous sommes considérés comme des artisans », se plaignent-ils.

D’où leur revendication d’un statut particulier. Les chauffeurs de taxi demandent aussi la libération des prix, car ils considèrent que « 20 DA ou 30 DA, c’est insuffisant ».

Une augmentation des tarifs de l’ordre de 25% à 100% est indispensable, estiment-ils. « Les tarifs actuels ont été instaurés en 1996 et à l’époque c’était suffisant, mais aujourd’hui, avec l’augmentation des prix du carburant, de l’huile et des lubrifiants, nous ne pouvons plus continuer à travailler avec un tel tarif », argumente un chauffeur de taxi.