Les chauffeurs au noir en force durant le ramadhan,La femme taxi clandestin se banalise

Les chauffeurs au noir en force durant le ramadhan,La femme taxi clandestin se banalise

Les femmes «clandestines» sont en train de s’intéresser davantage à ce genre de travail illégal, d’autant qu’elles n’ont d’autres choix que d’exercer dans la clandestinité pour gagner leur vie.

Depuis le début du ramadhan les rues d’Alger sont envahies par des centaines de chauffeurs clandestins, dont certains sont des femmes chauffeurs «clandestines» qui circulent sans la moindre crainte des policiers, et ce, même les dernières heures avant El Iftar. Ces chauffeurs au «noir» proposent une «course» ou généralement appelé «koursa» à la portée de tout le monde, surtout durant les moments cruciaux, où il est très difficile pour un citoyen de trouver un moyen de transport à seulement quelques dizaines de minutes de l’Adhan d’El Iftar.

Un phénomène de société de plus en plus ancré dans la capitale, et qui s’amplifie lors d’événements pareils, à titre d’exemple le ramadhan. En effet, depuis l’arrivée du mois de carême, les chauffeurs clandestins ont occupé le transport à Alger, en se mobilisant un peu partout dans les communes de la ville. Le but est de gagner le plus possible de l’argent, car l’opportunité existe, d’autant que beaucoup d’Algériens n’arrivent pas à regagner leur domicile faute de moyen de transport. Ces «opportunistes» surgis de chaque coin de la capitale, proposent un prix imbattable pour une quelconque destination. A titre d’exemple, la ligne reliant la place Audin à celle d’El Biar est fortement convoitée par ces chauffeurs clandestins, dont certains sont des jeunes femmes âgées souvent entre 28 et 35 ans. Ces chauffeurs clandestins des deux sexes n’hésitent pas à s’aventurer en s’arrêtant devant les policiers mobilisés, pour demander aux citoyens de monter contre une «course» à tarif réduit par rapport aux chauffeurs de taxi. Face à ces propositions beaucoup plus avantageuses, plusieurs citoyens se sont rabattus sur les chauffeurs clandestins afin de gagner du temps, mais surtout pour payer moins cher, bien entendu. Par exemple, la «course» proposée par les clandestins depuis la place Audin à El Biar, le prix est de 30 à 40 DA, tandis que les chauffeurs de taxi proposent, souvent, celui de 75 à 80 DA. Une différence qui peut dépasser, donc les 100%, ce qui a encouragé les citoyens d’opter pour les chauffeurs clandestins.

Il y a deux jours, une émigrée, venue de Roubaix, (Lille), a été surprise lorsqu’une jeune fille âgée d’une trentaine d’années lui a proposé de l’emmener de Scala à El Biar contre un prix de 30 DA seulement. Elle a donc vite accepté cette proposition, d’autant qu’il s’agit d’une «course». En effet, les femmes clandestins sont en train de s’intéresser davantage à ce genre de travail illégal, d’autant qu’elles n’ont d’autres choix que d’exercer dans la clandestinité pour gagner leur vie. Il s’agit souvent de jeunes femmes âgées entre 28 et 35 ans, possédant un véhicule. Ces femmes et avant qu’elles n’exercent ce nouveau «métier» travaillaient dans des sociétés privées, ou dans des boîtes privées, selon quelques- unes. Certaines ont choisi d’arrêter de travailler dans une société privée, alors que d’autres ont été contraintes d’opter pour la «clandestinité» car leurs sociétés ont décidé de fermer. Face à ces différentes situations, beaucoup de femmes finissent par s’engager dans la «clandestinité» afin de s’assurer un revenu qui répond à leurs besoins.

70 DA pour El Harrach, 50 DA pour Bab Ezzouar et Kouba

Les chauffeurs clandestins se sont déployés un peu partout dans les communes de la ville d’Alger. Au niveau de la station des bus de Tafourah, à Alger, la présence des conducteurs clandestins est fortement constatée. Ces derniers proposent des «courses» très «intéressantes» pour les citoyens désirant prendre un moyen de transport à un prix le moins bas possible. 70 DA pour El Harrach, 50 DA pour Bab Ezzouar et Kouba, les «courses» sont les moins chères, voire impossible de proposer mieux pour les autres chauffeurs de taxi. Ici, à la station de Tafourah, des femmes chauffeurs clandestins sillonnent les rues avec leurs véhicules neufs pour tenter d’emmener des clientes vers leurs destinations, en contrepartie d’une somme d’argent. Face à cette présence encore plus marquée des clandestinspas à contrôler cette situation, car il est difficile pour eux de localiser ou d’identifier ces chauffeurs au «noir» circulant à Alger.

S. A.