Les changements climatiques à l’origine de la disparition des hirondelles dans les wilayas du centre

Les changements climatiques à l’origine de la disparition des hirondelles dans les wilayas du centre

ALGER – Les changements climatiques marquant le pays à la fin de l’hiver et au début du printemps, sont à l’origine du recul notable de la population des hirondelles, cette année dans les wilayas du centre du pays, a indiqué, lundi, à Alger, le président de l’Association des chasseurs d’Alger, Saoudi Mohamed.

Dans une déclaration à l’APS, M. Saoudi a précisé que les membres de l’association, à travers les wilayas du centre, avaient soumis, à l’Association, des rapports faisant état d’un recul notable du nombre de la population des hirondelles, cette année, estimant que ce recul était le plus important depuis la disparition graduelle de ces oiseaux migrateurs depuis la saison de migration de 2015.

Il est probable que les changements climatiques que connaissent les wilayas du nord, notamment à la fin de l’hiver et au début de printemps, soient à l’origine de cette absence remarquable, avancent les adhérents de l’association.

Les hirondelles qui migrent, habituellement, en Algérie, à partir du mois de janvier jusqu’au mois de mars, ne se sont pas acclimatées à ces changements, caractérisés notamment par les vagues de froid », a indiqué, par ailleurs, M. Saoudi.

Des adhérents de l’association des chasseurs des wilayas de Blida, de Bouira, de Boumerdes, de Tizi Ouzou et d’Alger ont remarqué la disparition « quasi totale » de la population des hirondelles, auparavant estimée en centaines de milliers, mais elle est absente aujourd’hui dans les zones de leur migration », a ajouté le président de l’Association.

Précisant que cet oiseau n’est pas considéré comme « une battue » et qu’il n’est nullement menacé par l’être humain en Algérie, M. Saoudi a dit que « les changements climatiques en Algérie ne sont pas aussi importants que ceux marquant d’autres pays, mais ils ont, toutefois, impacté la migration de cet oiseau vers notre pays ».

Il a adressé, à ce titre, un appel à tous les spécialistes, en vue de chercher davantage les causes de la disparition de cet oiseau du ciel algérien, précisant que l’Association œuvre actuellement à collecter toutes les données nécessaires en la matière pour remédier à cette situation.

Active depuis 2015, l’Association des chasseurs d’Alger compte 150 membres actifs et des centaines d’adhérents, indique-t-on de même source.

Cette association effectue des opérations de chasse sur autorisation du wali d’Alger durant des périodes définies (du 15 septembre au 1er janvier) pour le petit gibier et jusqu’au 28 février pour le gros gibier (sanglier).

Ces chasseurs organisent « des battues exceptionnelles » aux sangliers à la demande d’agriculteurs ou de citoyens sur autorisation des autorités locales ou de wilaya.