Les inquiétudes sur le devenir du secteur de la céramique espagnole prennent des proportions alarmantes. La décision du gouvernement algérien d’intégrer la céramique espagnole dans les produits soumis aux quotas à l’importation a soufflé un vent de panique dans la péninsule ibérique et notamment dans la région valencienne réputée pour la concentration de cette industrie.
La menace sur les emplois qu’entraînerait une réduction drastique des exportations de la céramique espagnole vers l’Algérie a poussé le consul algérien à Valence à s’engager à transmettre les « préoccupations espagnoles » à ses supérieurs.
Lors de sa rencontre ce 29 avril, rapporte le quotidien valencien Vla informacion avec la maire de Castellon Amparo Marco, le consul d’Algérie à Valence M. Azzedine Benbelgacem, a affirmé qu’il avait déjà transmis les inquiétudes espagnoles aux autorités algériennes et leur a expliqué l’importance de ce dossier pour toute la région.
La maire espagnole, apprend-on de même source, avait, il y a quelques semaines, transmis au diplomate algérien les fortes inquiétudes des industriels de Castellon et des milliers de travailleurs qui voient ainsi une lourde menace peser sur leur emplois.
Le consul algérien, affirme-t-on de même source, a été sensible aux demandes de la maire de Castellon, et lui a promis de l’informer de la réponse des autorités algériennes. Il s’est également engagé à faire tout son possible pour remédier à cette situation qui met en danger la stabilité de toute une région.
À cet égard, M. Benbelgacem a assuré à Mme Amparo Marco qu’il avait la ferme volonté de « préserver les bonnes relations avec l’Espagne et de renforcer les liens qui unissent les deux pays notamment sur les questions stratégiques telles que la consommation de gaz ou les investissements algériens à Valence. »
L’association du patronat du secteur de la céramique espagnol (Ascer) avait mis en garde contre les risques qu’engendrent l’application de l’Algérie des contingents quantitatifs à l’ importation de la céramique. Une telle décision, affirme-t-on, serait désastreuse pour un secteur dont l’Algérie est le cinquième meilleur client dans le monde.
Les Espagnols qui affirment « comprendre la volonté algérienne de réindustrialiser le pays » ne manquent pas de souligner « qu’il est possible de le faire sans que les intérêts des uns ou des autres ne soient touchés ». » Nous devons expliquer aux autorités des deux pays », affirment les industriels de la région valencienne qu’ « il est possible de concilier les intérêts stratégiques algériens tout en maintenant les mêmes relations commerciales avec Castellón ».
Cela signifie-t-ils que les Espagnols seraient prêt à développer un partenariat dans ce secteur avec les Algériens ? Tout serait plus clair après la réponse des autorités algériennes.