L’ensemble des centres hospitalo-universitaires (CHU) du pays seront dotés, prochainement, d’un centre de désintoxication pour accueillir les malades qui désirent se faire soigner, a indiqué, lundi à Alger, le professeur en médecine légale et spécialiste en toxicomanie, Mohamed Salah Laidli.
« Les CHU de toutes les wilayas du pays réceptionneront, prochainement, des centres de désintoxication pour les malades voulant s’en sortir et se faire aider », a souligné le Pr Laidli, en marge d’une conférence sur la toxicomanie organisée par le quotidien national DK News.
Il a rappelé, dans le même ordre d’idées, que la réussite des cures de désintoxication dépend de la volonté des toxicomanes.
« On ne peut pas forcer un dépendant aux psychotropes à se faire soigner, car les rechutes seront inévitables », a-t-il dit.
Les médecins ont pour rôle de suivre les patients sur le plan psychologique en les écoutant et en les soutenant moralement.
Le volet médicamenteux de la prise en charge, consiste en l’administration aux malades de sédatifs et de tranquillisants, n’entraînant pas une addiction, pour les aider dans leur sevrage.
Apres 21 jours de cure de désintoxication, les patients sont aidés dans leur réinsertion pour éviter les rechutes, et ce, à raison d’une consultation thérapeutique par mois.
Des thérapies familiales sont organisées pour permettre aux malades de s’adapter à de nouvelles conditions de vie, en étant soutenus par leur entourage.
Le Pr Laidli a rappelé que le Centre national de lutte contre la drogue (CNLD) mène une politique multisectorielle de prévention, de soin et de répression.
Le CNLD a recensé pour l’année 2011, 6695 consultants dans le centre de désintoxication de référence de Blida.