Les cellules mobiles pour sécuriser les écoles

Les cellules mobiles pour sécuriser les écoles

Les tristes enlèvements d’enfants vécus durant les années 2012 et 2013 ont fait naître une prise de conscience chez les autorités qui, au-delà des proportions prises par la criminalité, de plus en plus violente, ont compris qu’il faut agir rapidement pour éviter la propagation du phénomène.

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) vient de mettre en place, avec la collaboration de l’Organisation nationale des associations pour la protection des jeunes (ONAPJ), des cellules mobiles pour protéger les écoliers, les lycéens et les étudiants contre les enlèvements. L’idée a été celle du DGSN, le général-major Abdelghani Hamel, explique Djan Hamed Mohamed- Sadek, chargé des activités sportives et sociales au sein de la Sûreté nationale.

« L’émergence des enlèvements d’écoliers qui se sont produits durant les trois dernières années ont eu un impact sur la société civile, y compris les services de police, d’où un nouveau plan sécuritaire a été élaboré par le DGSN avec la collaboration de l’Organisation nationale des associations pour la protection des jeunes.

Pourquoi cet organe ? Tout simplement parce qu’il est le mieux placé pour connaître parfaitement le secteur. Cela nous a permis de créer de nouvelles cellules appelées cellules mobiles qui sont, aussi, chargées d’intervenir au cas où se produirait un enlèvement devant un établissement scolaire », indique ce responsable à la DGSN.

Les cellules mobiles sont constituées de plusieurs éléments de la Sûreté nationale, mais pas seulement, puisque des psychologues font partie également de ces nouvelles brigades. Aussi, les numéros verts de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale, respectivement le 15 48 et le 10 55, sont déjà mobilisés pour que ces cellules puissent mieux intervenir, dans le temps et sur les lieux.

Pour rappel, entre l’année 2012 et la mi-2014, une trentaine d’enlèvements d’écoliers, de lycéens et d’étudiantes ont été perpétrés au niveau national. Parmi ces enlèvements, on peut citer celui de Haroune et de Mohamed, les deux écoliers de Constantine enlevés par deux criminels avant d’être violés et assassinés.

Il y a eu également le rapt d’une jeune lycéenne à Bir Mourad Raïs, avant que son ravisseur ne soit appréhendé par les gendarmes de la compagnie de la même commune. L’affaire remonte à 2013, lorsque les gendarmes de Bir Mourad Raïs avaient reçu un appel téléphonique de la part d’un jeune les avisant de l’enlèvement de sa fiancée, et ce au niveau de la commune de Birkhadem.

Aussitôt, les gendarmes ont bouclé toute la zone et les accès menant à Birkhadem, y compris Saoula et Bir Mourad Raïs, pour ne laisser aucune chance aux ravisseurs de s’échapper. Au bout de plusieurs heures de ratissage, l’amant de l’otage a reçu un appel des ravisseurs qui ont exigé une rançon pour relâcher la fille. Le point de rendez-vous fixé par les preneurs d’otage était à Birkhadem, dans une villa en construction à Djenane Sfari. Les gendarmes ont alors mis en place un plan pour interpeller les ravisseurs et libérer la fille. Ce qui devait arriver arriva. L’assaut donné s’est déroulé avec succès. La jeune fille de 22 ans a été libérée par les gendarmes de la section d’Intervention (SSI) et les jeunes ravisseurs ont été appréhendés.