La capitale des Hammadites se prend au jeu de la politique
«Nous allons nous allier avec toutes les forces qui auront pour intérêt le développement de la commune de Béjaïa», ont-ils déclaré.
Les candidats aux élections locales du Parti des travailleurs (PT) n’écartent pas une éventuelle alliance avec d’autres forces politiques, y compris le FLN, à la faveur des résultats du scrutin du 29 novembre, réaffirmant ainsi le principe du non-blocage, adopté déjà lors de la précédente élection. Si au PT on aspire à prendre la majorité, il reste que l’option de travailler avec autrui est d’actualité. «Nous allons nous allier avec toutes les forces qui auront pour intérêt le développement de la commune de Béjaïa», ont déclaré, hier, les membres de la liste du Parti des travailleurs en réponse à une question posée par L’Expression lors de la conférence de presse animée au siège du parti. L’option de la liste du PT en lice pour la gouvernance locale à Béjaïa trouve sa raison d’être dans le souci d’éviter le pourrissement que pourrait induire une majorité absolue au sein de la future Assemblée communale. Maintenant que les contours de cette nouvelle Assemblée se dessinent, la bataille ne réside plus dans la chasse aux voix seulement, mais également des perspectives pour un futur proche à même de décider sur l’avenir immédiat de la ville. C’était une équipe consciente des enjeux qui nous a été présentée hier par le chef de file Allaoua Mouhoubi, ex-élu du même parti au sein de l’Assemblée sortante. Un élu qui a eu à gérer le lourd secteur de l’environnement. Accompagné de Hakim Zaïdi, second de la liste et non moins membre de conseil national du parti de Louisa Hanoune, Djamel Tiab et M.Kati, qui conduit la liste APW, M.Mouhoubi s’est d’emblée attaqué à l’affichage anarchique qui salit beaucoup plus la ville qu’il n’en informe les électeurs mettant toutefois en évidence l’insuffisance des sites, autre couac mis sur le compte de l’administration, accusée également de ne pas intervenir pour sanctionner ces dépassements. Parlant d’une campagne sereine sur fond d’approche de proximité, les conférenciers ont, tour à tour, mis en exergue leurs intentions en matière de développement de la ville de Béjaïa. «Nous expliquons notre bilan du mandat précédent en situant à chaque fois nos responsabilité sans porter atteinte à quiconque», a indiqué l’ex-vice-président chargé de l’hygiène et de l’environnement. Conjuguer l’expérience avec honnêteté, tel était le message véhiculé auprès des citoyens dans leur quête de voix. L’hygiène de la ville, l’urbanisation, les routes, pour ne citer que ceux-là, ont été au centre des propos de cette équipe, imprégnée des idées proches du citoyen. Aussi, a-t-il été question de la poursuite du programme destiné à donner une meilleure image de la ville de Béjaïa. M.Mouhoubi dira, à ce titre, que «devant les citoyens, nous discutons de ce que nous avons fait et ce qui reste à faire», comme pour inviter les électeurs à un nouveau soutien pour mener à terme la politique hygiénique de la ville, mettant en parallèle à nu «les entraves dressées sur le chemin de cette politique», lors du précédent mandat.
Pour sa part, Hakim Zaïdi expliquera que la participation du PT s’inscrit dans le prolongement de la politique du parti. «Nous participons pour dépoussiérer les projets en instance et éviter le pourrissement sur fond de lutte contre la mafia foncière.
Il relèvera «le principe du non-blocage» dont a fait déjà preuve son parti lors du mandat qui s’achève. Toute alliance doit se faire cette fois-ci «à base d’un programme clair décidé communément», avertit-il.