Le médicament Zytiga est quasi inexistant au niveau du centre d’oncologie emir Abd El Kader d’Oran.
Des milliers de malades sont sans traitement.
Le Zytiga est utilisé pour traiter le cancer de la prostate et constitue une lueur d’espoirs pour les malades atteints avec des stades avancés. Des milliers de malades de l’Ouest du pays se trouvent sans traitement. « A chaque fois qu’ils se déplacent à Oran (certains après un périple d’une centaine de km) on leurs donne des réponse du genre: la commande a été validée, les médicaments sont prêts pour l’expédition, Cela dure depuis plusieurs semaines que ça dure », nous raconte un médecin.
Les mensonges du ministre de la Santé
Pendant que les cancéreux sont sans traitement, le ministre de tutelle fanfaronne aux micros des journalistes que le médicament est disponible et est à la portée de tous les citoyens. “Je ne sais pas dans quelle Algérie vit-il ?” s’interroge ce médecin. “Au moment où notre gouvernement dépense des sommes colossales pour le foot ou pour soutenir le Sahara occidental…je pense que la santé de nos citoyens est plus importante que le Polisario, et /ou la coupe du monde pour ne citer que ces deux exemples… Le ministre déclare que les médicaments sont disponibles et à la portée de tous, ce n’est pas le cas depuis plusieurs semaines pour les malades atteints de cancer de la prostate qui sont « soignés » au centre d’El Hassi d’Oran. Il y a urgence car l’interruption du traitement pour compromettre le protocole de traitement qui pour certains à donné des résultats plus que prometteurs”, s’alarme ce médecin spécialiste.
Les malades méprisés
Le médicament, Zytiga 250mg, n’est pas distribué par le réseaux classique des pharmacies seule celles des hôpitaux en ont. Selon une source médicale locale, il est introuvable sur tout le territoire de la wilaya. Pire, les réponses des responsables des pharmacies laissent dubitatif. Ceux d’Alger renvoient la balle à ceux d’Oran pendant que les cancéreux souffrent dans un silence méprisant. “J’ai appeler la pharmacie d’Alger, j’ai eu la responsable d’approvisionnement des médicaments d’oncologie, on m’a dit que c’est les médecins d’Oran qui n’ont pas fait leurs demande”, explique notre source qui va plus loin. Ce spécialiste nous confie : ”Vous imaginez bien ce que les médecins d’Oran me disent: « on a fait la demande mais on n’a rien reçu » et je reste, moi et des milliers de malades atteints de ce cancer, au milieu de ces gestionnaires qui ne peuvent prévoir un stock de médicament.”
A quand alors une véritable prise en charge des milliers d’Algériens malades ?
Sofiane Ayache