Par Maâmar Farah
Remake du match contre la Tunisie. Une domination stérile et lassante, de belles combinaisons mais sans finition et un stupéfiant réalisme des adversaires qui, sur leur seule attaque dangereuse, récoltent les trois points de la victoire. Des dizaines d’assauts algériens bien coordonnés et parfois ponctués par de très beaux tirs cadrés mais point de concrétisation! Peut-on encore parler de malchance ?
Les buts tunisiens et togolais ont été inscrits à la suite d’erreurs de marquage flagrantes. Devant des attaques timorées durant presque toute la partie mais périlleuses quand elles sont en possession du ballon, la défense algérienne, bien que disputant très bien les balles aériennes et placée correctement dans son espace vital, a présenté néanmoins quelques lacunes sur les balles rapides. Et c’est cette rapidité ponctuelle des Tunisiens et des Togolais qui a destabilisé notre défense. Par contre, notre attaque, bien que réussissant de magnifiques mouvements d’ensemble, a souvent péché par sa lenteur sur les relances.
En outre, les prouesses techniques d’un Feghouli pétri de classe, notamment ses dribbles géniaux et ses tirs bien roulés, n’ont pas suffi à faire la différence. Tactiquement, les Tunisiens et les Togolais étaient plus forts. On les a vu maîtriser le cours des rencontres bien que les subissant. Leurs contre-attaques se sont avérées périlleuses et quand ils sont en possession du ballon, parfois sur de stupides mauvaises passes algériennes, ça va très vite. Leur jeu n’était pas aussi léché que le nôtre, mais pour ce que ça a donné au tableau d’affichage… Voilà M. Halilhodzic, les beaux résultats que vous nous promettiez! Vous avez perdu contre la Serbie presque dans les mêmes conditions. Face au Mali, ce fut la même chose. Et maintenant, vous étiez aux premières loges pour constater le désastre.

En dehors de la finale remportée à Alger en 1990, voilà plus de 20 ans que seul Saâdane, (en Tunisie en 2004 et en Angola en 2010), arrive à nous «sortir» du premier tour ! Une pensée émue pour le fils de Batna, remercié d’une drôle de manière par les responsables du football algérien et les supporters ! Il est un autre Rabah qui peut nous mener loin.
Mais les problèmes personnels avec le chef de la FAF l’empêcheront, et pour longtemps, de prendre la relève de tant d’entraîneurs nationaux qui ont brillé par leurs compétences sur les terrains du monde… Madjer a drivé une équipe nationale pétillante de classe qu’il a montée en quelques mois et qui avait arraché le nul face à la Belgique sur son terrain. Cette dernière était qualifiée pour la Coupe du monde! Quant au Coach Vahid, qu’il parte au plus vite ! Et dire qu’il prétendait pouvoir remporter la Champion’s League en Europe !
M. F.