Les cambistes d’Alger et ‘’Babord Sbania’’ pointés du doigt : Le marché de la devise s’envole à Oran

Les cambistes d’Alger et ‘’Babord Sbania’’ pointés du doigt : Le marché de la devise s’envole à Oran

La monnaie étrangère vient de battre le record en ce début du mois de juillet au marché informel de la rue Kerras Ahmed à Oran. Les ‘‘cambistes’’ ou ‘‘traders’’, ces vendeurs et acheteurs de devises aux abords du siège du consulat du Royaume d’Espagne, appelés par certains fabricants du double des clés minutes, proposent 213,8 à 213,9 Dinars pour un Euro, à l’achat, et 214,1 dinars à la vente. Il s’agit d’une ‘‘cotation’’ observée, lundi, sur place, sans présager d’une éventuelle nouvelle hausse ou d’une baisse.

En effet, dans les banques primaires de la ville, la cotation officielle de la devise européenne se situait, hier matin, à 137,1605 dinars l’euro à la vente et presque autant à l’achat. Le marché parallèle de la devise existe dans plusieurs autres zones de la wilaya d’Oran, notamment dans les kiosques à tabacs qui ont pris en main ce marché informel oh combien génial et juteux, et ceux, à travers les grands artères de la ville d’El Bahia notamment aux alentours du centre ville du chef-lieu ainsi que dans le nouveau quartier du CNL dans la commune de Bir El-Djir, Arzew, Bethioua, et Aïn Turck , mais la «banque» référence reste cette rue Kerras Ahmed, mitoyenne au siège du consulat du Royaume d’Espagne au centre-ville du chef-lieu, comme l’est le Square Port Saïd d’Alger pour la région centre du pays. Le change parallèle s’effectue également de façon discrète dans des commerces de la ville et des bureaux de tabacs qui viennent de prendre ce juteux commerce informel en main, se sont enrichis en un laps de temps, pour ainsi dire organisation d’une bande de mafia bien organisée vient de mettre main basse sur l’informel et le blanchiment d’argent à Oran. Il est difficile de cerner les raisons exactes de cette flambée en raison de l’opacité qui entoure la question de la devise, à croire qu’il s’agit d’un énième tabou de la société à Oran. Toutes les personnes interrogées fuyaient les questions et lorsqu’elles concèdent une ‘’discussion’‘ sur le sujet, les réponses sont faites de façons évasives, avec un zeste de soupçons dans les yeux. Le constat est le même, aussi bien auprès des revendeurs de la devise sur le marché informel que chez les banquiers, ou plutôt les employés des banques. Pour ainsi dire, une bande bien organisée et qui agit en toute impunité au niveau de l’ensemble des grandes agglomérations d’Oran, surtout au marché de Médina Jedida et la rue Kerras Ahmed près du consulat d’Espagne, et même les magasins d’habillement de femmes et autres commerces ne sont pas épargnés par ce trafic de la devise de change.

Medjadji H.