Les cadres marocains beaucoup mieux payés que les Algériens

Les cadres marocains beaucoup mieux payés que les Algériens

Les cadres marocains sont les mieux payés en Afrique du nord, suivis par les Egyptiens, puis les Tunisiens, selon une étude réalisée par le cabinet international Mercer, spécialisée dans les ressources humaines. Les cadres algériens arrivent en dernière position dans cette étude, qui a également abordé l’évolution des rémunérations durant la période 2009 à 2011.

Les salaires de base annuels des dirigeants d’entreprises marocaines se situent entre 75.000 et 180.000 euros, contre 60.000 à 180.000 euros pour leurs homologues égyptiens. En Tunisie, le salaire de base des dirigeants se situe entre 49.000 et 120.000 euros, alors qu’en Algérie, la fourchette est de 40.000 à 120.000 euros. La moyenne des rémunérations des managers tournait, quant à elle,  autour de 34.000 euros au Maroc, 26.000 euros en Egypte, 21.200 en Tunisie et 16.600 euros en Algérie.

Selon la même source, les salaires dans les postes d’encadrement sont estimés à 11.600 euros en moyenne en Algérie, 15.100 euros en Egypte, 22.900 euros au Maroc et 14.100 euros en Tunisie. Pour les postes d’exécution, les salaires seraient de 5.600 euros en moyenne en Algérie, 6.700 euros en Egypte, 8.800 euros au Maroc et 8.100 en Tunisie.

A titre d’exemple, un DRH au Maroc touche plus de 45.000 euros en moyenne, contre respectivement 31.800 euros et 30.000 euros en Algérie et en Egypte. Pour leur part, les comptables seniors toucheraient plus de 15.100 euros au Maroc, près de 22.700 euros en Tunisie et moins de 15.000 euros en Egypte et en Algérie.

L’enquête fait ressortir que le salaire d’un chef de produit a augmenté de 12,4% en Tunisie, 21,4% en Egypte et 9,3% en Algérie. Pour un responsable commercial, le salaire a augmenté de 8,8% en Algérie, 12,4% en Egypte et de 9,2% en Tunisie. Autre exemple, le salaire d’un responsable de production a augmenté de 7,6% en Algérie, 17,4% en Egypte et de 10% en Tunisie.

L’inflation bloque les cadres égyptiens

L’étude de Mercer indique, par ailleurs, que l’Egypte a vu, « la plus forte » évolution du niveau de rémunération, avec un taux de 10,74% en 2011 et de 12% en 2009, alors que le taux d’inflation était de 11,09% en 2011 contre 6,2% en 2009. Les taux d’augmentation des salaires dans les trois pays maghrébins touchés par l’enquête, est estimé à prés de 7%. Quant à l’inflation, elle a atteint en 2011, 1% au Maroc, 2,9% en Algérie et 4% en Tunisie.  Malgré une importation augmentation du niveau de rémunération en 2011, les cadres égyptiens n’en ont, au bout du compte, pas tiré profit car l’inflation était encore plus élevée.

Quant à la composition de la rémunération dans les quatre pays, l’étude a relevé l’existence d’une forte similitude. Le salaire de base représente entre 60% à 70% du package global des rémunérations.

Selon le cabinet qui a mené l’étude, les indemnités constituent, en moyenne  20% des rémunérations des cadres marocains contre 4 % seulement en Tunisie. Le bonus présente une proportion allant de 6% à 25%, selon le niveau de responsabilité, tandis que les avantages en nature représentent 5 à 15% des salaires.