Les cadres de l’agriculture se réunissent Ultime tentative d’éviter les pénuries du ramadhan
Afin de se préparer à passer un ramadhan à l’abri des pénuries et de la cherté des produits alimentaires de première nécessité, chacun tente de faire comme il peut.
Même si les vacances d’été et les rencontres de la Coupe du monde de football ont quelque peu éclipsé l’actualité sociale et économique du pays, les citoyens, notamment les chefs de familles, n’ont toutefois pas oublié que seul un mois et demi les sépare du ramadhan.
Ceci étant, évoquer le mois de carême conduit tout naturellement les Algériens à parler des prix des produits agricoles qui connaissent habituellement des flambées, et ce, au fur et à mesure que cet événement religieux approche.
Ainsi, et afin de se préparer à passer un ramadhan à l’abri des pénuries et de la cherté des produits alimentaires de première nécessité, chacun tente de faire comme il peut. Des mères de familles font le marché pour se procurer le vermicelle nécessaire à la chorba ou encore des conserves de tomate ou autres produits qui pourront tenir sans risque de péremption.
Ceci concerne évidemment les initiatives personnelles. Car au niveau des pouvoirs publics, on promet d’ores et déjà de prendre toutes les mesures nécessaires afin que ces produits soient disponibles et à des prix raisonnables en temps et lieu voulus.
Pour ce faire, nous apprenons que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural reprendra à compter d’aujourd’hui une série de rencontres avec les responsables des filières qualifiées de stratégiques, laquelle sera couronnée par une réunion des cadres du secteur de l’Agriculture d’ici un mois
En effet, il est prévu que les professionnels des filières de la tomate et de la pomme de terre se réunissent les premiers afin d’évaluer leur activité, débattre de leurs problèmes et recevoir des orientations de la part du premier responsable du secteur. Mais avant cela, une rencontre a rassemblé les professionnels de la filière lait, suite à l’arrêt de travail observé par une dizaine de laiteries privées, faisant planer par là même le spectre de la pénurie pendant le mois de ramadhan.
Une situation qui a fait réagir le ministre, Rachid Benaïssa, qui a déclaré que les laiteries publiques ont des capacités de production qui peuvent éviter des pénuries aux citoyens, dans la mesure où en plus des quantités collectées de lait cru, des stocks de poudre de lait existent pour parer à une telle éventualité, s’est-il adressé en direction des transformateurs grévistes.
L’autre produit qui risque d’atteindre des sommes exorbitantes, c’est à coup sûr la viande rouge. A ce sujet, des responsables des départements de l’Agriculture et du Commerce affirment avoir pris les devants en ce qui concerne l’approvisionnement du marché, et ce, par le biais du stockage et de l’importation d’un appoint pour ce qui est notamment de la viande ovine.
Cependant, le sujet qui reste encore en suspens est la provenance de cette viande de mouton. Des sources proches du dossier révèlent que la piste soudanaise, longuement reliée par les médias, semble être écartée puisque le cheptel du Soudan ne remplit pas les conditions exigées par les services vétérinaires.
Ces réunions censées rassurer et apporter des éléments de réponse aux interrogations de la population seront-elles suivies d’actes concrets ? Les consommateurs le souhaitent bien mais sans trop de conviction.
Hafid Mesbah
