La coordination nationale pour le boycott des élections présidentielles compte organiser des rassemblements dans six wilayas du pays à partir du 14 au 16 avril prochain.
Les partisans du boycott montent au créneau. Ils prévoient plusieurs sit-in juste après la fin de la campagne électorale à Bechar, Chlef, Ouargla, Constantine et Oran, non seulement pour appeler le peuple algérien à ne pas participer au scrutin, mais aussi pour dénoncer les accusations adressées dernièrement à l’encontre de l’opposition et les dépassements qui ont caractérisé la campagne électorale.
Les membres de cette coordination ont fait savoir, lors d’une conférence de presse tenue ce matin au siège national du MSP à Alger, que « des discussions sont en train d’être menées avec d’autres formations et personnalités politiques pour qu’elles prennent part à la Conférence nationale qu’ils comptent organiser d’ici le mois de juin ».
Les boycotteurs ont par ailleurs réagi « contre l’acharnement dont ils étaient victimes au cours de la campagne électorale ». Ils ont dénoncé « les manœuvres de certains candidats qui consistent à diaboliser l’opposition en la représentant comme une menace pour la stabilité du pays ».
Confiants que le peuple ne cautionnera pas ce qu’ils appellent la « mascarade électorale », les animateurs de cette coordination considèrent « les meetings annulés ou chahutés à travers plusieurs wilayas du pays comme un signal fort au pouvoir en place sur le désintéressement de la population vis-à-vis de cette échéance électorale ».
Ils ont expliqué, par ailleurs, que les rassemblements qu’ils prévoient à la veille du scrutin présidentiel visent « à faire pression sur le pouvoir en place afin qu’il accepte la période de transition ».
Enfin, les membres de la coordination des boycotteurs ont réitéré leur appel aux candidats en lice pour la présidentielle pour se retirer de la course.
Khelifa Litamine
