Suite à la décision irréversible prise par les responsables de l’APC et de la daïra de fermer l’abattoir communal sis au boulevard Stiti-Ali, les ouvriers ont protesté avant-hier pour exprimer leur mécontentement, leur refus et leur rejet de cette «injuste» décision.Hier matin, c’était au tour des 150 bouchers que compte la commune de Tizi Ouzou de fermer leurs commerces pour venir, à leur tour, non seulement soutenir les travailleurs, mais aussi dénoncer la fermeture définitive de l’abattoir, source de revenus de plusieurs familles de bouchers, maquignons et autres ouvriers. En effet, cette décision, précisons-le, a été prise sans aucun avertissement préalable. C’est donc sous l’effet de la surprise que les ouvriers ont appris hier que leurs postes seront supprimés.
En ce sens, les doléances des grévistes portent sur le fait que les autorités locales n’ont aucunement respecté la loi en publiant un avis d’adjudication avant même l’expiration du contrat en cours et demandent de laisser l’abattoir poursuivre ses activités. Avant-hier, des responsables de l’APC ont rencontré ceux de la daïra pour demander que le contrat soit prolongé, mais ces derniers n’ont pas voulu reculer devant leur décision de fermer l’abattoir.
C’est de pied ferme que les ouvriers, y compris les bouchers, ont rejoint le mouvement de grève, tout en comptant ne pas renoncer à leur droit d’exercer leurs métiers respectifs au sein de cet abattoir ouvert en 1973 et considéré comme le deuxième en capacités d’abattage après celui du Ruisseau à Alger. En attendant, la population de la ville des Genêts risque d’être privée de viande durant les jours à venir.
Fatima Benamer
