Les bouchées doubles pour sécuriser la campagne électorale, 200 000 hommes mobilisés à travers le pays

Les bouchées doubles pour sécuriser la campagne électorale, 200 000 hommes mobilisés à travers le pays
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Afin de sécuriser comme il se doit le déroulement de la campagne électorale, les autorités ont mobilisé plus de 200 000 policiers, gendarmes et militaires. Aux frontières, dans les villes, sur les lieux des meetings et alentour, les forces de sécurité seront déployées, durant 21 jours, pour parer à d’éventuels troubles à l’ordre public et faire échec à toute tentative d’attaque terroriste.

Selon une source sécuritaire généralement bien informée, plus de 200 000 policiers, gendarmes et militaires seront déployés durant les 21 jours de la campagne électorale afin de sécuriser tous les meetings et autres rassemblements.



Toujours selon la même source, 120 000 policiers et 80 000 gendarmes seront mobilisés pour sécuriser les déplacements des six candidats, les lieux de déroulement de leurs meetings, outre des mesures de contrôle aux frontières et dans les villes. L’Etat a mis les bouchées doubles afin d’éviter d’éventuels dérapages durant la campagne électorale.

Les menaces sont nombreuses, à commencer par le terrorisme, dont les groupes armés pourraient exploiter cette période sensible pour perpétrer des attentats. Les récentes opérations antiterroristes menées par les forces de l’Armée nationale populaire (ANP) s’inscrivent d’ailleurs dans cette optique.

La neutralisation de plusieurs dizaines de terroristes, dont des chefs sanguinaires, relève de la volonté de l’ANP d’anticiper sur d’éventuels attentats durant la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril.

Une démarche de l’ANP qui peut être très payante sur l’aspect sécuritaire, car c’est aussi grâce à ces opérations anticipées que le scrutin peut se dérouler dans de bonnes conditions, loin de la menace terroriste. Toutefois, la menace aux frontières reste la plus dangereuse.

Ici, les groupes terroristes affiliés à Aqmi, au Mujao et aux Signataires par le Sang pourraient être tentés de perpétrer des attentats spectaculaires, pourquoi pas similaires à celui du 16 janvier 2013 contre le site gazier de Tiguentourine, à In Aménas. Conscientes de ce genre d’attaques, les autorités algériennes ont mobilisé tous les moyens, y compris les troupes aériennes pour surveiller les frontières, de jour comme de nuit. La conjoncture de la présidentielle s’annonce difficile sur l’aspect sécuritaire.

Une période où l’Algérie pourrait faire l’objet d’attaques terroristes, mais aussi d’une multiplication des opérations de trafic de drogue, les grands dealers pouvant aussi saisir l’opportunité de la mobilisation de 200 000 hommes pour la campagne électorale afin d’écouler des tonnes de leur maudit produit à travers le pays.