L’avenir énergétique de l’Algérie vient de faire l’objet de débat ce jeudi 31 mai à Paris à l’issue d’un colloque international organisé à l’Assemblée nationale française sur le thème : « l’Algérie face à la transition énergétique mondiale ».
Des experts et spécialistes en la matière ont présenté des éclairages sur les mutations et les défis futurs qui guettent les potentialités et les besoins énergétiques dans le monde en général et en Algérie particulièrement à moyen et long termes.
D’emblée, un constat et des perspectives peu euphoriques en ressortent. L’économiste et consultant international, Abderahmane Mebtoul, a indiqué qu’en termes de revenus, le secteur énergétique a généré pour l’Algérie quelque 600 milliards de dollars entre 2000 et 2012.
Laquelle « manne a permis à l’Algérie de rembourser sa dette extérieure, diminuer artificiellement sa dette intérieure et disposer de réserves de changes considérables avoisinant les 200 milliards de dollars ».
Outre les hydrocarbures, l’on apprendra aussi que l’Algérie dispose de 173 tonnes de réserves en or. En revanche, c’est au niveau des besoins que les incertitudes s’accentuent : La consommation intérieure en 2012 a été estimée entre 25 et 30 milliards de mètres cubes de gaz et atteindra les 50 milliards de mètres cubes à l’horizon 2020.
Selon les études effectuées dans le domaine par les organismes spécialisés, l’Algérie figure parmi les pays qui subventionnent le plus les produits énergétiques avec plus de 10 milliards de dollars/an, soit quelque 800 milliards de dinars, consacrés à la subvention des prix de l’énergie. L’électricité a profité de 2,13 milliards dollars (quelque 150 milliards DA) de subventions, tandis que les carburants ont coûté 8,46 milliards de dollars (environ 650 milliards de DA). Ces subventions représentent annuellement une moyenne de près de 7% du PIB (produit intérieur brut).
Mourad Allal