Les berges d’Oued Sidi Zarzour, destination privilégiée des habitants de la capitale des Ziban

Les berges d’Oued Sidi Zarzour, destination privilégiée des habitants de la capitale des Ziban

BISKRA – Les berges d’Oued Sidi Zarzour qui traverse une bonne partie du centre-ville de Biskra attirent un grand nombre de citoyens en quête de détente, fuyant la chaleur.

Ainsi, de nombreuses familles zibanies affluent en grand nombre en fin de journée vers ces espaces ouverts pour savourer des moments de détente à l’écart de la pression du travail et de la canicule qui affiche des températures proches de 50 degrés Celsius.

Ces vagues humaines, en famille ou en groupes d’amis qui se déversent spontanément des divers quartiers de la ville vers Oued Sidi Zarzour, occupent les bancs installés le long des berges de ce cours d’eau, ou encore se réunissent dans des endroits gazonnés, tandis que d’autres s’installent sur les bords des trottoirs.

Au milieu de cette mosaïque humaine, il n’est pas rare de trouver quelques personnes plongées dans la lecture d’un livre ou d’un journal.

Des groupes de jeunes et moins jeunes s’adonnent, quant à eux, à des parties de dominos ou de jeu de cartes, tandis que les enfants courent et font du vélo dans une nonchalance joyeuse.

Certains adolescents surfent sur les réseaux sociaux et d’autres, plus occupés par leur santé, pratiquent du jogging et la marche sportive.

L’aire de jeu mitoyenne accueille durant tout l’été d’interminables tournois de football mettant en lice des équipes des divers quartiers dans une ambiance compétitive déchaînant l’enthousiasme des quelques spectateurs.

Apparition des petites activités commerciales

L’affluence vers les berges de l’Oued Sidi Arzour (un saint dont le mausolée se trouve au milieu même du lit du cours d’eau sans jamais être emportée par les crues récurrentes) a entraîné dans son sillage l’apparition de certaines activités commerciales à l’exemple de la vente de thé, de cacahuètes et pistaches, de tabacs, de glaces et autres boissons et douceurs.

Pour le jeune Mohamed, vendeur ambulant de thé, son infusion a fini par fidéliser une importante clientèle avec qui il partage cette ambiance estivale tout en faisant accroitre « sa petite fortune » qui, confie-t-il, lui permettra de couvrir nombre de ses petits besoins.

Père de famille résident à la cité populaire El Alia, Allawa trouve que ces lieux offrent un refuge pour de nombreux citoyens en cette période estivale extrêmement chaude, notamment pour ceux qui ne peuvent se permettre des vacances dans les cités des Hauts plateaux, dont le climat est plus clément, et du littoral.

Divers travaux pour promouvoir cet espace

Plusieurs endroits des berges de ce cours d’eau ont bénéficié, dans le cadre du programme de développement de la ville, d’opérations d’aménagement lancées à l’occasion de la récente double fête de l’indépendance et de la jeunesse, qui ont porté notamment sur le revêtement des trottoirs, la réservation d’endroits à la collecte des ordures ménagères, l’élargissement de l’éclairage public et la construction de kiosques devant assurer divers services.

Un quatrième pont reliant les deux rives de l’Oued a été réceptionné dernièrement, parallèlement à la multiplication des actions de reboisement, de mise en terre de plantes ornementales et d’aménagement d’aires gazonnées.

Les berges d’Oued Zarzour ont fini par constituer, pour beaucoup d’habitants de la capitale des Ziban, un lieu d’oxygénation, une destination de détente et un espace de rencontres conviviales qui meublent les heures fraîches de la nuit.